La première Conférence régionale «Afrique du Nord et Sahel» du Centre d'excellence de sécurité chimique, biologique, radiologique et nucléaire (Cbrn) se tiendra à Alger les 12 et 13 septembre. C'est ce qu'a annoncé, hier, le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. «Fruit d'une coopération avec l'Union européenne, cette initiative vise le renforcement des capacités des pays du Sud pour lutter efficacement contre le trafic illicite des matières sensibles et atténuer les risques de terrorisme d'armes improvisées de destruction massive», a-t-on précisé de même source. Elle s'inscrit également dans le cadre de la mise en oeuvre de la résolution 1540 du Conseil de sécurité de l'ONU sur la lutte contre l'acquisition des technologies sensibles par des acteurs non-étatiques. «L'initiative se traduira par l'instauration de mécanismes régionaux fonctionnels devant aboutir à la création d'un réseau international de compétences et d'expertise dans le cadre d'une stratégie d'ensemble d'atténuation des risques liés aux technologies et matière sensibles», ajoute le communiqué. Dans ce cadre, le Centre régional, abrité par l'Algérie, sera dédié à la coopération avec les pays de l'Afrique du Nord et du Sahel qui participent à la réunion d'Alger, à savoir l'Algérie, la Tunisie, la Libye, l'Egypte, le Maroc, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Soudan, et le Tchad, a indiqué le ministère des Affaires étrangères. L'adhésion de l'Algérie à cette initiative participe de «sa volonté d'apporter sa contribution à la revitalisation et au renforcement des instruments de sécurité régionale et internationale». Les participants à cette réunion, co-organisée par l'Algérie, l'Union européenne et l'Institut interrégional des Nations unies pour la recherche et la criminalité et la justice, «examineront, notamment, l'état d'avancement de ce projet au sein de la région considérée et les moyens de dynamiser la collaboration régionale entre les pays de l'Afrique du Nord et du Sahel et l'Union européenne». La rencontre d'Alger se caractérise par son élargissement à plusieurs pays subsahariens et maghrébins, à l'image du Tchad, du Burkina Faso et surtout du Maroc, qui s'est, à maintes reprises, plaint de ne pas être convié aux réunions des pays du champ.