L'ambassadeur des Etats-Unis en Libye, J. Christopher Stevens, tué mardi soir dans l'attaque du consulat américain à Benghazi, avait soutenu avec passion la révolte populaire contre le régime de Mouamar El Gueddafi en 2011. Avant d'être nommé à Tripoli, J.Chris Stevens avait servi comme ambassadeur auprès des opposants libyens dès le début, en février 2011, du soulèvement, au cours duquel les forces aériennes de l'Otan avaient aidé les rebelles à renverser le régime du colonel El Gueddafi. Originaire de la Californie et diplômé de la prestigieuse Université de Berkeley, J. Chris Stevens ayant activé au sein des «Peace Corps» au Maroc travaillait comme professeur d'anglais dans les montagnes de l'Atlas. Ce diplomate, francophone et arabophone, avait ensuite rejoint le département d'Etat et servi à Jérusalem, à Damas, au Caire à Riyadh, et en Libye, pays qu'il disait vouloir «libre, démocratique et prospère». J. Chris Stevens avait également été chef de mission adjoint en Libye de 2007 à 2009, peu de temps après que les Etats-Unis eurent rétabli leurs relations avec le régime d'El Gueddafi.