Le professionalisme demeure un projet délicat pour le sport algérien Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a insisté, avant-hier à Sétif sur l'urgence de «lever l'opacité sur le projet du professionnalisme du football algérien qui demeure bloqué par un nombre de contradictions inexpliquées». Les décisions issues du conseil interministériel «figurent parmi les outils efficaces devant être mis en oeuvre pour améliorer l'avancée du football algérien vers le professionnalisme», a indiqué le ministre, réitérant la ferme volonté de l'Etat d'accompagner le football national dans son chemin vers le professionnalisme. La notion du club de football amateur et professionnel constitue un sujet de divergences qu'il faut régler, a souligné le ministre, précisant que l'Etat était là pour assister les clubs de football en mettant tous les moyens possibles pour corriger les erreurs et rectifier le tir. Qualifiant le football de moyen d'insertion sociale, M.Tahmi a appelé la fédération et les Ligues de football à adhérer au projet de concrétisation du professionnalisme en luttant efficacement contre toutes les tentatives de déviation. Le ministre a ajouté, dans ce contexte «que l'Etat était là pour soutenir toutes fédérations sportives et ne compte nullement s'ingérer dans leurs affaires de gestion», cependant, a-t-il dit, «les comptes doivent êtres remis et le contrôle demeurera l'une des missions primordiales des pouvoirs publics». Evoquant la question de la violence dans les stades, le ministre a qualifié de décevant ce phénomène qui prend des proportions alarmantes. Il a appelé, à ce propos, tous les intervenants à oeuvrer pour «inculquer les notions de fair-play tant sur les terrains que parmi les supporters». S'agissant des moyens logistiques mis en place par l'Etat pour optimiser la pratique du football, le ministre a indiqué que l'Ecole nationale de football de Sidi Moussa illustre parfaitement les efforts déployés dans ce sens. Présidant une rencontre avec le mouvement associatif activant dans le monde du sport et des activités de jeunesse, organisée à la Maison de la culture Houari-Boumediene, le ministre a aussi insisté sur «l'urgence de libérer les initiatives». Après avoir souligné la nécessité de développer le sport chez les personnes aux besoins spécifiques, M.Mohamed Tahmi a tenu à féliciter l'athlète Bekka Abdelkader (médaillé d'or aux Jeux paralympiques de Londres), présent à cette rencontre. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Mohamed Tahmi, a estimé avant-hier à Sétif que la formation d'un champion olympique «ne peut se faire en un an», car il s'agit d'un «travail de longue haleine à mener avec professionnalisme». S'exprimant lors de sa visite à l'Ecole nationale des sports olympiques de Sétif où il a donné le coup d'envoi des activités, le ministre a insisté sur le critère de la «formation» dans la «fabrication» de champions olympiques de haut niveau. Citant l'exemple du footballeur sétifien Abdelhamid Salhi, connu autant pour son talent que pour son fair-play, le ministre a indiqué que pour atteindre ce niveau de professionnalisme «il faut travailler durement et avec beaucoup de volonté et de pugnacité». Il a mis l'accent, dans ce contexte, sur le rôle que devra jouer cette nouvelle Ecole nationale dans la concrétisation du rêve cher aux Algériens de voir des champions olympiques porter très haut le drapeau de l'Algérie partout où ils iront disputer des compétitions. La carrière professionnelle des futurs athlètes admis dans cette école ne devra en aucun cas influer sur leur cursus scolaire, a souligné M. Tahmi qui a affirmé que toutes les dispositions ont été prises pour assurer une scolarisation des plus normales aux pensionnaires de l'établissement. La priorité sera donnée à leur scolarisation dans le lycée de 1000 places réalisé à l'intérieur de cette Ecole nationale, a affirmé, à ce propos M.Tahmi.