Le Croissant-Rouge algérien (C-RA) passe à une nouvelle étape de gestion et prise en charge des réfugies dans toutes leurs dimensions humanitaires. Dr Benzeguir Hadj Hamou, président du C-RA a déclaré hier, que «l'action humanitaire du Croissant-Rouge algérien, est en phase de recherche et d'exploration de nouveaux mécanismes d'aide aux Sahraouis, d'où l'invitation des organismes internationaux, afin de discuter et trouver de nouveaux moyens financiers et matériels, pour la prise en charge des réfugiés sahraouis», dit-il dans un bref point de presse au siège du C-RA à Alger. Tout en évitant de sortir du dossier sahraoui, Dr Benzeguir a insisté sur l'importance de sa rencontre avec les représentants de la délégation de la commission africaine des droits de l'homme et des peuples, composée de cinq commissions à savoir la Cadhp, présidée par Mme Dupe Atoki et d'autres représentants du Comité international de la Croix-Rouge (Cicr), les agences humanitaires de l'ONU telles que le PAM (Programme alimentaire mondial), l'Unhcr (Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés), l'Echo (Office humanitaire de la communauté européenne), qui devront aller dès ce soir au camp des réfugiés sahraouis, afin de faire un état des lieux exhaustif, pour une meilleure connaissance de la situation des Sahraouis qui souffrent du manque d'alimentation et de prise en charge médicale depuis plusieurs années. Pour sa part, la représentation du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés en Algérie, indique dans un communiqué rendu public, hier, que le gouvernement brésilien a fait don de 120 000 dollars destinés à venir en aide aux réfugiés sahraouis à Tindouf. Par ailleurs, Mme Dupe Atoki, présidente de Commission africaine des droits de l'homme et des peuples, dira à propos de sa visite que «C'est une rencontre importante qui va dans le sens de la consolidation des droits des peuples, et la visite du camp des réfugies sahraouis en Algérie, soutiendra davantage les efforts en matière de respect des droits des peuples dans toutes leur dimension». Dès son retour du camp des réfugiés sahraouis de Tindouf, la délégation se réunira de nouveau à Alger, afin de revenir dans les détails sur ses visites de travail, afin de trouver les meilleurs moyens pour répondre aux besoins des réfugiés dans les meilleurs délais. S'agissant des réfugiés maliens, aux frontières sud de l'Algérie, Lahcène Bouchakour, secrétaire général du C-RA a révélé en marge de la rencontre, que «l'action humanitaire en Algérie est une culture quotidienne qui y va de l'esprit de la solidarité du peuple algérien avec les causes justes». En effet, trois centres d'accueil des réfugiés maliens ont été mis en place au nord du Mali. Par ailleurs, des 1000 à 1050 réfugiés maliens pris en charge par le Croissant-Rouge algérien, il n'en reste plus que 340 familles qui continuent à bénéficier des aides alimentaires et médicales au centre d'accueil de Timiaouine en Algérie. Deux autres centres ont fermé leurs portes notamment à Bordj Badji Mokhtar et à la frontière de Tamanrasset avec le Mali, en raison du retour des familles chez elles par leurs propres moyens, selon M. Bouchakour. Au sujet de la scolarisation des enfants des réfugiés syriens en Algérie, le secrétaire général du C-RA a précisé que tous les enfants syriens sont scolarisés dans un cadre humanitaire, et non pas en tant que réfugiés. Dossiers à l'appui, Bouchakour souligne que «On ne peut pas inscrire d'office les enfants qui ne veulent pas aller à l'école. Ce n'est ni notre rôle, ni notre mission», dit-il. Aucun chiffre officiel fiable sur le nombre d'enfants syriens scolarisés, n'a été fourni jusque-là.