Le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) et la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP) ont appelé, lundi à Alger, les Nations unies à "tout mettre en œuvre", au niveau du Conseil de sécurité, pour la création d'un mécanisme de protection et de surveillance des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental. La délégation de la CADHPP se trouve à Alger dans le cadre d'une tournée qui la conduira dans les territoires sahraouis pour "s'enquérir de la situation des droits de l'homme et les souffrances endurées par le peuple sahraoui en raison des violations systématiques commises par les autorités marocaines", a précisé le président du CNASPS, Mahrez Lamari, dans un point de presse à l'issue d'une rencontre cette délégation conduite par sa présidente, Dupe Atoki. Cette rencontre, qui a permis aux deux parties de coordonner des "actions communes et urgentes", a permis de réitérer l'appel à la mise en place de ce mécanisme, une demande déjà formulée par plusieurs organisations internationales, telles que Amnesty international, Human Rights Watch, Freedom House, Centre Robert Kennedy, France Liberté ou encore la Fédération internationale des droits de l'homme et le Front citoyen africain pour la démocratie et contre le retour du colonialisme en Afrique. Les deux parties ont interpellé, par la même occasion, la conscience internationale, les institutions onusiennes et les ONG pour que soit mis "un terme aux violations flagrantes des droits de l'homme, par le Maroc, dans les territoires sahraouis occupés". Selon M. Lamari, la visite de la délégation de la CADHPP intervient dans une conjoncture "très importante" et à quelques jours de la réunion, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, de la quatrième commission sur la décolonisation. Il a ajouté que l'organisation onusienne est appelée à "assumer entièrement ses responsabilités" pour amener le Maroc à "se soumettre à la légalité internationale" en vue de permettre au peuple sahraoui de "jouir de son droit à l'autodétermination". De son côté, Mme Atoki a indiqué que sa mission est de s'informer de la situation des droits de l'homme dans "les territoires sahraouis occupés" et dans les camps de réfugiés sahraouis. Pour ce faire, Mme Atoki va se déplacer, en compagnie des membres de sa délégation, sur le terrain pour s'enquérir de la situation des droits de l'homme et recueillir les témoignages nécessaires avant d'élaborer un rapport qui sera soumis à l'Union africaine et aux instances internationales concernées.