«les redresseurs connaissent de graves divergences nées du soutien à la candidature de M.Bouteflika.» Le FLN a décidé d'aller à la rencontre de la société civile pour expliquer les tenants et les aboutissants du complot qui le cible. C'est du moins d'objectif du meeting populaire que compte animer, jeudi matin, M.Ali Benflis à Oran. Les responsables du parti veulent pour cette fois passer la vitesse supérieure pour couper l'herbe sous le pied des redresseurs qui marquent ces derniers jours le pas. M.Belkhadem, qui est annoncé à Oran dans le courant de la semaine prochaine, aura du mal à resserrer les rangs de ses partisans, partagés par une histoire de leadership. Une source proche du FLN affirmera que la visite de M.Ali Benflis à Oran a été programmée depuis longtemps et qu'elle rentre dans le cadre des rencontres périodiques du parti avec la société civile. «Il ne viendra pas en pompier mais en dirigeant d'une formation politique toujours à l'écoute de la société», précisera notre source qui révélera, en outre, que le programme comprend un débat avec les citoyens pour écouter leurs doléances. Notre interlocuteur affirmera aussi que la rencontre de jeudi ne peut être inscrite dans le cadre d'une campagne électorale anticipée. «Le FLN abordera les sénatoriales avec sérénité. Nous sommes un parti qui gère le quotidien des citoyens et nous sommes dans l'obligation d'être à leur écoute», précisera notre source. Concernant la visite annoncée de M.Belkhadem, le chef de file des redresseurs, des militants du FLN à Oran ont révélé que ce courant connaît ces derniers jours des couacs. «Outre une guerre de leadership, les redresseurs connaissent de graves divergences nées du soutien à la candidature de M.Bouteflika. Les comités de soutien, créés sur la base des regroupements de militants exclus des rangs du FLN, se sont retrouvés envahis par des opportunistes issus de différents partis politiques», dira notre source qui révélera qu'une véritable confusion s'est installée depuis l'apparition d'un groupe de redresseurs dans les rangs du RND. «Ils font du nomadisme politique et aujourd'hui, issus du FLN ou du RND, ils ne sont rien d'autre que des opportunistes attirés par des intérêts bassement matériels», dira notre source à propos des voix qui s'élèvent ces derniers jours pour constituer une nouvelle formation politique formée à partir des redresseurs du FLN et du RND. Le week-end s'annonce prolifique donc à Oran qui accueillera, outre MM.Benflis et Belkhadem, le président du mouvement El-Islah, M.Abdallah Djaballah.