Dans un entretien accordé au magazine sportif français «France Football», le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, a parlé de tout. A quelques jours seulement du rendez-vous décisif qui opposera la sélection algérienne et celle de la Libye, pour le compte du dernier tour éliminatoire pour la CAN 2013, prévu ce dimanche à Blida, le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, vient de lancer une véritable bombe sur la scène footballistique nationale et risque même de susciter la polémique mais surtout plein d'interrogations autour de lui. Cela concerne tout simplement le contrat qui lie le technicien bosniaque à la Fédération algérienne de football qui s'étalera jusqu mois de juin 2014. Les détails de ce fameux contrat ont été révélés par le coach de l'EN avant-hier dans une interview qu'il a accordée au magazine sportif «France Football» comportant pas mal de surprises qui vont certainement créer la zizanie dans les hautes instances sportives. Après avoir fait le tour de sa carrière et ses expériences internationales, Vahid Halilhozdic revient sur son engagement avec les Verts et les objectifs fixés par les responsables de la FAF. L'entraîneur de l'Algérie révèlera que sa mission est de qualifier l'équipe algérienne à la finale de la CAN 2013 en Afrique du Sud et de décrocher ensuite une place de demi-finaliste à la Coupe du Monde qui aura lieu au Brésil en 2014. Si pour le premier objectif, ça semble être jouable, puisque la sélection algérienne a réussi à atteindre le carré final en 2010, avant d'être éliminée par l'Egypte (4-1), et ensuite aller au Mondial sud-africain. Donc, concernant la prochaine CAN, les Fennecs ont les moyens de réaliser cette première clause du contrat d'Halilhodzic. Quant au second objectif, à savoir aller en demi-finale de la Coupe du Monde au Brésil, ça semble relever tout simplement de l'imaginaire quand ont connaît l'énorme faussé qui existe entre le niveau de notre sélection et celui des grandes natations, telles que l'Argentine, les Pays-Bas et l'Italie, pour ne citer que celles-là. Non, ce n'est pas une blague, c'est ce qui a été porté sur le contrat du coach national, noir sur blanc signé en juin 2011 entre la FAF et lui. Dans cette déclaration, «Halilo» soulignera avec précision que «c'est écrit dans mon contrat. Lors des discussions, les dirigeants manifestaient beaucoup d'ambition. J'ai dit: «O.K., vous voulez ça? Alors écrivez-le noir sur blanc.». Il poursuivra ses propos en ajoutant qu'il «prendrait la porte de sortie si le premier objectif n'était pas réalisé en février prochain. En cas d'échec, on se séparera». Quitter l'EN en cas d'échec ne serait très certainement pas pénalisant pour le technicien bosniaque embauché à 60 ans pour un salaire annuel supérieur à 600.000 euros. Nettement moins que lorsqu'il entraînait la Côte d'Ivoire pour un salaire de 740.000 euros par mois. La déception serait surtout pour l'Algérie et les responsables de la FAF qui auraient perdu du temps, de l'argent mais surtout d'avoir cru en un rêve qui est loin d'être dans les cordes des Verts. Mais pour l'instant, la seule ambition des coéquipiers de Kadir serait de passer le cap de la Libye et ensuite viser d'autres objectifs plus raisonnables et surtout à leur portée. Quant à Halilhodzic, lors de cette même déclaration il a révélé qu'il souhaiterait, à moyen terme, revenir en France et revivre une nouvelle aventure. Dans cette longue interview, un chapitre captive et inquiète plus ou moins les supporters des Verts, à savoir celui où il envisage de revenir à Paris pour effacer son ratage avec le PSG, vécu il y a plus de dix ans. Le technicien bosniaque dira à ce propos: «Je suis obligé de revenir en Ligue 1. Je ne peux pas rester sur ce départ du PSG. Même si j'ai aussi ma part de responsabilité. Je n'ai pas toujours fait ce qu'il fallait en termes de communication. J'étais un peu rigide. Mais je suis quelqu'un d'attachant, de sincère, de fidèle. Je suis même un peu naïf. A un moment donné, j'étais plus connu pour mon, guignol que pour mon travail. Or, ma plus grande qualité, c'est mon travail.» Limogé par le PSG en février 2005 pour manque de résultats, coach Vahid avait au préalable, entraîné les clubs de Lille (1998-2002) et de Rennes (2002-2003). Enfin, le coach des Verts devra d'abord assurer son coup contre cette accrocheuse équipe libyenne, dimanche prochain à Blida, et ensuite penser au tournoi qui se déroulera au pays des Bafana Bafana.