Les formations fraîchement agréées, ont eu toutes les peines du monde à constituer des listes. La plupart des partis politiques ne sont pas parvenus à présenter des listes dans plusieurs wilayas. Le quota des femmes et les lenteurs bureaucratiques en sont les principaux écueils. L'opération de confection des listes pour les élections locales par les formations politiques n'a pas encore livré tous ses secrets. Le délit de dépôt des listes de candidatures a expiré le mercredi dernier à minuit. Les formations politiques ont dû patienter jusqu'au petit matin devant les directions de la réglementation et de l'administration générale. Suite aux difficultés d'ordre bureaucratique et administratif, la majorité des partis ont été pénalisés et n'ont pas finalisé les dossiers de candidatures à temps. Déjà l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) dénonce l'ingérence flagrante de l'administration dans l'opération électorale. Dans son communiqué parvenu à notre rédaction, l'AAV souligne «le parti-pris de l'administration, ses lenteurs bureaucratiques qui entravent davantage les procédures de confection de listes en mettant ainsi les partis devant le fait accompli». La coalition des trois partis islamistes, menée par le MSP comme chef de file et ses deux partenaires (Ennahda, El-Islah) n'a pu réussir à couvrir la totalité des wilayas et des communes. Faisant l'impasse sur la répartition de listes entre les trois partis, il est relevé que l'AAV ne sera présente que dans 712 municipalités sur 1 541, soit 46%, tandis qu' elle a pu confectionner des listes pour 47 APW sur 48. «L'absence de consensus entre les trois partenaires a fait que la liste pour l'APW de Saïda n'a pas été déposée», selon Hamlaoui Akouchi. L'AAV réitère dans son document l'«absence de transparence et de garanties suffisantes qui caractérisent les opérations des élections locales», et rappelle également que «l'utilisation de la tribune offerte par cette échéance» pour «invoquer» le changement, qui reste le prétexte principal assigné à sa participation. Citant des cas au niveau des communes d'Ouled Haddaj à Boumerdès, Salah Bey à Sétif et une autre commune à Annaba, le secrétaire général d'El Islah indique que les partis étaient victimes des interprétations erronées de l'administration. Laquelle, selon lui, a rejeté les listes présentées au nom d'El Islah et au nom d'une coalition de son parti avec Ennahda, sous prétexte qu'on devait présenter une liste commune de l'AAV». Par ailleurs, en dehors de l'Alliance, El-Islah a pu présenter 5 listes APC supplémentaires. Quant au parti majoritaire à l'APN, il a présenté en principe des listes au niveau de toutes les communes et wilayas, mais il n'est pas écarté que certaines de ces listes soient rejetées pour manquement ou insuffisance concernant la représentation féminine, selon le porte-parole du parti, Kassa Aïssi. Et d'ajouter que «le flux des échos et informations lui parvenant de différentes localités n'est pas encore maîtrisé». Contacté, le secrétaire général du FAN, Djamel Benabdeslam, affirme que la participation de sa formation répond au seul objectif de mobilisation pour le changement. Par conséquent, dit-il: «Nous refusons d'entrer dans la logique des chiffres qu'ils veulent nous imposer.» Sachant, poursuit-il, que «certains partis qualifiés d'importants étaient obligés de payer 5000 DA pour aligner une femme sur leur liste. Quelques micro-partis sont convertis en revendeurs de listes de candidatures. Les formations fraîchement agréées, ont eu toutes les peines du monde à constituer des listes. Les petites formations se contenteront d'une présence symbolique. Concernant les listes indépendantes, c'est pratiquement l'impasse étant donné qu'il est presque impossible de satisfaire les exigences requises pour faire partie de la course aux locales, selon certains témoignages. Le classement des candidats a été également la pierre d'achoppement ayant marqué les opérations de confection des listes. Sidi m'hamed (Alger) Une liste fln rejoint Jil Al Jadid Une liste parallèle de candidats du FLN pour les prochaines élections locales, serait partie directement de la mouhafadha d'Hussein Dey, dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, pour atterrir sur le bureau du président de Jil Al Jadid, Djilali Sofiane. Primo: comment une formation politique qui prétend faire de l'éthique politique son credo, prête-t-elle le flanc à un groupe de militants d'un parti, en acceptant une liste de candidats, rejetée par leur parti? A noter que selon des sources sûres, la tête de liste des «redresseurs», qui n'est autre qu'un élu de l'APC de Sidi M'hamed, aura tout au long de l'actuel mandat, brillé de son absence pour réapparaître subitement sur une liste de candidatures. Secundo: n'était la complicité de la mouhafadha, cette liste rejetée par le vieux parti, serait-elle parvenue à Jil Al Jadid? Mystère et boule de gomme... A noter que la liste retenue par la commission de candidatures du parti du FLN est menée par l'actuel président de l'APC de Sidi M'hamed, Mokhtar Bourouina.