L'envoyé spécial des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, est attendu jeudi au Caire pour des discussions sur la crise syrienne, alors que les violences se poursuivent toujours dans ce pays, faisant des centaines de victimes en quelques jours. L'émissaire international arrivera jeudi au Caire pour des entretiens sur la crise syrienne après l'échec de la trêve de l'Aid El Adha, a affirmé le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil Al Arabi à des médias. Interrogé par la presse sur une demande faite par le ministre qatari des Affaires étrangères pour la tenue d'une réunion de la commission ministérielle arabe sur la crise syrienne pour examiner la situation après l'échec de la trêve, M. Al Arabi a indiqué qu'il pourrait peut être y avoir une réunion, mais qu'aucune date n'a été encore fixée. Des sources responsables arabes au Caire estiment toutefois qu'une réunion urgente de la commission ministérielle arabe sur la crise syrienne pourrait se tenir le 12 novembre en marge des réunions du Conseil de la Ligue arabe prévues la même journée et ce à la veille d'une rencontre au Caire entre les chefs de la diplomatie arabes et leurs homologues européens. Le déplacement de M. Brahimi dans la capitale égyptienne intervient après une tournée internationale qu'il avait mené en Russie et en Chine, où il a évoqué avec les responsable chinois et russes la situation en Syrie. Au cours de sa visite à Pékin, le médiateur international a déclaré espérer un «rôle actif de la Chine » pour trouver une solution au conflit en Syrie, où la capitale Damas connaît une recrudescence de violences. A Moscou, M. Brahimi, qui a oeuvré, en vain, pour un cessez-le-feu pendant la fête de l'Aïd el-Adha, a affirmé que « la crise en Syrie est très très dangereuse, la situation est mauvaise et empire ». Sitôt mise en oeuvre vendredi à l'occasion de cette fête musulmane, la trêve de quatre jours proposée par M. Brahimi a volé en éclats, gouvernement et opposition s'en rejetant la responsabilité. Moscou et Pékin ont bloqué au Conseil de sécurité trois projets de résolution occidentaux « condamnant la répression orchestrée par le régime syrien ». En même temps Pékin dément catégoriquement prendre position pour le régime de Damas et contre l'opposition, en affirmant militer pour une solution acceptable pour toutes les parties. Pékin a en revanche accusé les pays occidentaux de saper une résolution politique de ce conflit.