Après onze années de service assuré par M.Sahi Noureddine, la Direction de la culture de la wilaya de Tiaret vient de connaître un nouveau patron en la personne de M.Natour Mustapha, ancien journaliste de différents titres arabophones dont En-Nasr. La cérémonie de l'installation du nouveau directeur, abritée ce lundi par la salle des conférences Mustapha-Mekki et présidée par le wali de Tiaret en présence de deux représentants du ministère de la Communication et de la Culture, s'est déroulée devant un important parterre composé des directeurs de l'exécutif, des élus locaux, des chefs de daïra et des représentants du mouvement associatif. Dans son allocution d'ouverture, M.Merrad, wali de Tiaret, a plutôt prononcé un réquisitoire à l'encontre du directeur partant quant aux résultats guère reluisants, escomptés par ce département pourtant si névralgique. «L'importance que revêt la culture tant au niveau local que national nous interpelle tous à consentir, chacun de sa part, des efforts fiables quant à son épanouissement», dira M.Merrad, qui fera remarquer à l'assistance qu'il a un sentiment d'amertume à l'égard de M.Sahi qui n'a pas réussi à gérer cette Direction qui souffre de beaucoup d'insuffisances et ce, en dépit de plusieurs rappels à l'ordre. Intervenant à son tour, M.Natour se dit animé d'une sensation de fierté pour avoir été désigné à ce poste au sein d'une wilaya connue pour son passé historique et culturel. Quant au directeur partant, il affichait un air tout frustré quant à la déclaration du chef de l'exécutif à son égard. «Onze années dans ce poste, cela paraît très long effectivement, mais à tenir compte de pas mal de balbutiements et notamment de la réalité conjoncturelle, on se rendra compte que nous avions quand même concrétisé un résultat en fonction de nos capacités», arguera-t-il en précisant que la Journée nationale de l'artiste, par exemple, a connu le jour à Tiaret et à son initiative, tout comme d'ailleurs la reprise du Salon national du cheval qui avait été mis aux oubliettes durant de longues années. Autant rappeler que la wilaya de Tiaret est réellement malade de sa culture qui se trouve agonisante malgré l'existence d'un peu plus d'un millier d'associations qui s'avèrent finalement fictives, anonymes et inexistantes sur le terrain. Par ailleurs, le représentant du ministère de la Communication et de la Culture n'a pas du tout caché son acrimonie après une virée au niveau de certaines structures relevant de ce département où il avait constaté des carences flagrantes telle que la cinémathèque qui a fermé ses portes depuis belle lurette et la radio locale dont le champ de couverture n'atteint pas encore tout le territoire de la wilaya. Espérons, en outre, que toutes ces remarques puissent aboutir à une réflexion et à une redynamisation de la part de l'ensemble des parties concernées.