Une enveloppe financière de 4 milliards de dollars sera allouée par l'Etat pour la mise à niveau des entreprises d'ici à 2014. Le programme national de mise à niveau des PME, doté d'un budget de 386 milliards de dinars, accordera plus d'importance à la qualité des actions menées qu'au nombre d'entreprises bénéficiaires. C'est ce qu'a affirmé, hier, le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Chérif Rahmani. 101 petites et moyennes entreprises ont bénéficié d'un montant de 700 millions de dinars d'aides financières dans le cadre du programme de mise à niveau. Le lancement de l'opération a été effectué, hier à Alger, par Chérif Rahmani. Au total, 618 PME ont déjà reçu leurs décisions d'octroi des aides financières. A l'horizon 2014, quelque 20.000 PME seront mises à niveau pour un budget estimé à 4 milliards de dollars, nous a indiqué, en marge de la cérémonie, Zaïm Bensaci, président du conseil national consultatif PME. S'exprimant en marge de la cérémonie de signature des contrats entre le directeur général de l'Andpme (Agence nationale de développement de la PME) et les chefs d'entreprises bénéficiaires des aides, le ministre a mis l'accent sur la nécessité absolu de relancer l'industrie nationale, à l'image du secteur du bâtiments et des travaux publics, de la mécanique, prêt du tourisme. «Il faut aller vers le développement du concept et de la production made in Algeria sans complexe, tout en encourageant le développement d'une synergie productive de qualité dans tous les secteurs», dit-il, tout en avouant que l'entreprise algérienne et très fragile à l'état actuel, mais rien n'empêche de réaliser les objectifs tracés par le gouvernement. «Le tissu industriel national et dans le risque. Malgré cela, il faut savoir que c'est une opportunité qui se présente aux PME/PMI pour rebondir de nouveau et sortir de la léthargie économique», a-t-il ajouté. Sur un nombre de 2 000 demandes qui ont été enregistrées pour la mise à niveau, Chérif Rahmani à révélé que l'Etat a sélectionné 700 entreprises au total qui ont bénéficié d'aides financières à présent, et ce en partant sur des critères rigoureux en termes de gestion et les indices de performance des entreprises. M.Bensaci a souligné d'autre part, que le Produit intérieur brut national (PIB) actuel est estimé à 8%, dont la part de l'industrie nationale ne dépasse pas 0,4%. Avant d'ajouter que la marge bénéficiaire du secteur industriel devrait être de 6 à 7%. Elle n'en est qu'à 3% actuellement. Interrogé par nos soins sur les conséquences du marché parallèle de la devise, M.Bensaci a répondu que «la fuite des capitaux vers l'étranger est terrible», tout en ajoutant que c'est un phénomène qui nécessite une lutte, étape par étape, implacable.