Le chef de la diplomatie tunisienne a été sur place hier à Ghaza «Cette agression n'est plus acceptable ni légale, selon quelque norme que ce soit», a indiqué le chef de la diplomatie tunisienne, appelant la Ligue arabe, qui devait tenir hier une réunion d'urgence au Caire, à agir. Le ministre tunisien des Affaires étrangères Rafik Abdessalem a appelé la communauté internationale hier à «arrêter l'agression israélienne flagrante» contre Ghaza, lors d'une visite de solidarité dans le territoire palestinien gouverné par le Hamas. M. Abdessalem, membre du parti islamiste Ennahda qui gouverne la Tunisie, est le deuxième haut responsable arabe en deux jours à se rendre à Ghaza, au lendemain de la visite du Premier ministre égyptien Hicham Qandil, dont le pays est dirigé par les Frères musulmans. «Notre message à la communauté internationale est que l'agression israélienne flagrante contre notre peuple à Ghaza doit cesser», a déclaré le chef de la diplomatie tunisienne, sur le site du siège du gouvernement du Hamas, détruit hier matin par les bombardements israéliens. «Cette agression n'est plus acceptable ni légale, selon quelque norme que ce soit», a-t-il ajouté, appelant la Ligue arabe, qui devait tenir hier une réunion d'urgence au Caire, à agir. Des responsables avaient affirmé que le chef du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, devait recevoir M. Abdessalem après avoir accueilli la veille M.Qandil, sans préciser où ni quand, alors que les dirigeants du mouvement islamiste adoptaient des consignes de prudence face aux frappes israéliennes. Le ministre tunisien est arrivé vers 10H00 (08H00) GMT par le terminal de Rafah, à la frontière avec l'Egypte. Neuf Palestiniens ont été tués hier matin par des frappes israéliennes à Ghaza, ce qui porte le bilan de l'agression israélienne contre Ghaza à 41 morts, 38 Palestiniens et trois Israéliens, depuis le lancement mercredi de l'agression dénommée «Pilier de défense», avec l'assassinat d'Ahmed Jaabari, chef des opérations militaires du Hamas. La présidence tunisienne avait annoncé vendredi la visite de M.Abdessalem. «Une délégation officielle de haut niveau présidée par le ministre des Affaires étrangères et en présence du directeur de cabinet de la présidence sera envoyée demain (hier) à Gaza», selon le communiqué de la présidence. Le président de la République Moncef Marzouki s'est entretenu avec M.Haniyeh, et a exprimé la «solidarité de la Tunisie avec la lutte du peuple palestinien» avant de dénoncer «une agression barbare de l'aviation israélienne». M.Marzouki a aussi réclamé une «réunion d'urgence du Conseil de sécurité» de l'ONU et l'adoption de «sanctions nécessaires contre Israël». Ennahda, qui dirige la coalition au pouvoir en Tunisie, avait appelé à manifester vendredi en soutien à Ghaza. La Tunisie entretient des relations étroites avec les Palestiniens et a accueilli notamment de 1982 à 1994 le quartier général de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).