Les opérations se sont déroulées sans aucun incident significatif Désormais, les partis politiques sont devant un choix: travailler ensemble pour le bien des populations ou s'entêter à bloquer les APC. Les élections locales qui se sont déroulées ce jeudi n'ont pas drainé grand monde dans la wilaya de Tizi Ouzou. Aux urnes de l'APW, le taux de participation était estimé à 36,% alors que celui des APC est légèrement plus haut avec un taux de 40,56%. Comme à l'accoutumée, les opérations se sont déroulées sans aucun incident significatif influant sur le cours des élections. Il est juste à relever le vol, la veille mercredi au soir, du matériel de la commission de surveillance des élections au niveau de la commune de Aïn El Hammam. Les observateurs des partis n'ont pas non plus relevé d'importantes irrégularités dans les procès-verbaux. Fait marquant, cependant, les électeurs en ne donnant pas la majorité absolue à un seul parti à travers les communes et l'APW, ont contraint ces derniers à chercher des alliances et faire des compromis. Pour la première fois, toutes les formations sont appelées à apprendre l'humilité et respecter les règles de la démocratie. Désormais, les partis politiques sont devant un choix: travailler ensemble pour le bien des populations ou s'entêter à bloquer les APC, mais au risque de se voir sanctionnés par les électeurs à la prochaine mandature. Autre fait marquant, la répartition des sièges au niveau de l'APW et des APC. En effet, aucun parti ne pouvait jusqu'à hier dans l'après-midi, se prévaloir d'avoir obtenu la majorité absolue. Au niveau de l'APW, le FFS et le RCD devront se serrer la main ou carrément passer aux opérations de charme pour s'allier à la gestion des affaires de la wilaya de Tizi Ouzou en obtenant respectivement 17 et 16 sièges chacun. Les autres partis ne sont pas à ignorer aussi. Le FLN et le RND ont totalisé chacun 7 sièges et le PT avec 10. Jusqu'à hier dans l'après-midi, les états-majors des partis restaient encore prudents sur les déclarations qui risqueraient de parasiter les négociations et les alliances. Au niveau des APC, les mêmes partis devraient désormais cohabiter et s'allier pour former des majorités capables de gérer les affaires de la collectivité. Il est cependant à relever que la traditionnelle répartition a été respectée mais avec une nouveauté; l'absence de majorité absolue. Le RCD comme d'habitude domine dans les communes du flanc nord, son fief depuis sa création en 1989 alors que le FFS reste dominant dans les communes du flanc sud comme Draâ El Mizan. Toutefois, le RCD a décroché la gestion de la ville de Tizi Ouzou avec 7 sièges. Là également, dans la capitale du Djurdjura, le RCD devra recourir aux opérations de charme pour aguicher un allié. Le FFS, le FLN et le RPR ont, eux aussi, obtenu 6 sièges chacun. En fait, même si les états- majors des partis restaient encore hier avares en déclarations, il était évident que ces derniers réfléchissaient à la nécessité des compromis. Et, c'est là que réside justement la victoire non pas des partis mais de la population. Pour la première fois, celle-ci oblige ses représentants à se mettre à l'apprentissage de la vraie pratique démocratique. La population a signifié aux partis traditionnels de la région qu'ils ne le sont plus. Les résultats obtenus par les élus sont les seuls arguments recevables aux yeux des électeurs.