Les travailleurs de l'Etablissement public hospitalier (EPH) de Sidi-Aïch maintiennent la pression sur l'administration par un mouvement de grève qui s'éternise et vire vers la radicalisation, puisque depuis hier, les travailleurs frondeurs exigent le départ du directeur de l'établissement. Les assemblées générales extraordinaires des travailleurs se suivent avec au bout des décisions qui ne font qu'illustrer la radicalisation des actions induites par un «mutisme déconcertant» des autorités concernées. Avant-hier, les grévistes ont procédé à la fermeture du bloc administratif exigeant le paiement immédiat des rappels liés à l'application du nouveau régime indemnitaire. Aujourd'hui, le directeur de l'établissement risque de ne pas pouvoir rejoindre son bureau. «Le versement immédiat de nos rappels conformément à la mise en oeuvre du nouveau régime indemnitaire avec effet rétroactif au 1er janvier 2008 tarde à se concrétiser», s'indignait hier un gréviste joint par téléphone, relevant que les travailleurs de l'Etablissement public hospitalier de Sidi Aïch sont les seuls à ne pas percevoir encore leurs indemnités au niveau de la wilaya de Béjaïa. Ces derniers pointent un doigt accusateur vers le directeur de l'hôpital et le receveur intercommunal de Sidi Aïch au motif d'être à l'origine de ces lenteurs «administratives». Une accusation que le directeur de l'EPH de Sidi Aïch rejette en bloc du fait qu'il se trouve toujours en congé spécial, en sa qualité de candidat aux élections locales, que la gestion a été confiée à un intérimaire et que toutes les démarches administratives concernant la régularisation ont été effectuées.