L'établissement public hospitalier (EPH) de Sidi-Aïch a été paralysé, hier, par un mouvement de grève spontané, décidé la veille, à l'issue d'une assemblée générale extraordinaire des travailleurs du corps médical et paramédical. Les fonctionnaires grévistes, qui ont procédé hier à la fermeture du bloc administratif de leur hôpital, réclament le paiement immédiat des rappels liés à l'application du nouveau régime indemnitaire. “Nous demandons le versement immédiat de nos rappels induits par la mise en œuvre du nouveau régime indemnitaire avec effet rétroactif au 1er janvier 2008. Le comble est que nous sommes pratiquement les seuls à ne pas avoir encore perçu ces indemnités au niveau de la wilaya de Béjaïa, voire à l'échelle nationale", nous a déclaré M. Abdelhak, l'un des représentants du personnel gréviste à l'EPH de Sidi-Aïch. Notre interlocuteur, qui accuse ouvertement le directeur de l'hôpital et le receveur intercommunal de Sidi-Aïch d'être à l'origine de ces “lenteurs administratives", affirme, par ailleurs, que le service minimum, notamment les urgences médicochirurgicales, est toutefois assuré convenablement. Joint par téléphone, le directeur de l'EPH de Sidi-Aïch, Kaci Abdellah, a tenu à nous préciser qu'il est actuellement en congé spécial, étant candidat à l'APW de Béjaïa pour ces élections locales du 29 novembre 2012. Selon M. Kaci, “la gestion de cet établissement hospitalier a été confiée à un intérimaire, alors que toutes les démarches administratives visant à régulariser les fonctionnaires contestataires ont déjà été effectuées par nos soins. Sauf que le receveur intercommunal nous a exigé le visa du contrôleur financier (CF) de Sidi-Aïch. Cela n'étant pas logique, dès lors que les dépenses en question sont antérieures au mois de septembre 2012, date d'entrée en vigueur du décret relatif au contrôle des dépenses publiques". K O