Les travailleurs (paramédicaux, agents des services administratifs et ouvriers professionnels) du Centre hospitalier universitaire (CHU) Saâdna Abdenour de Sétif ont déclenché, hier, un mouvement de grève de trois jours. Le débrayage des personnels, qui assurent cependant un service minimum, a grandement perturbé le fonctionnement de l'établissement, déjà empêtré dans d'innombrables problèmes. Ce mouvement de grève n'arrange pas les affaires d'un CHU en charge de la couverture médicale d'un bassin de plus de 5 millions d'âmes. Le non-versement des salaires de plus de 250 contractuels et vacataires, en attente d'une maigre solde depuis plus de 12 mois, est la goutte qui a fait déborder le vase. Répondant à l'appel de la section syndicale de l'établissement, les grévistes exigent, par ailleurs, la révision de la grille des primes et indemnités, l'augmentation et la généralisation de la prime de contagion à tous les corps. L'application de la retraite proportionnelle, l'intégration des contractuels selon leur diplôme, la révision de la classification des chauffeurs sont les autres revendications des grévistes, qui pointent du doigt leur tutelle qui n'a toujours pas désigné un nouveau directeur général du CHU, qui est dirigé par des intérimaires depuis plus de deux ans.