Energie, médicament et automobile au programme de la coopération Les projets d'investissement en Tunisie sont quasiment à l'arrêt faute de financement. Le ministre de l'Industrie, Chérif Rahmani, a sérié les secteurs industriels dans lesquels les entreprises algériennes et tunisiennes pourraient développer des projets de partenariat. C'était lors d'une rencontre d'affaires algéro-tunisienne tenue dimanche à Alger en présence du chef du gouvernement tunisien, Hamadi Jebali. L'électronique et l'industrie mécanique et électrique, les matériaux de construction et les TIC sont parmi ces secteurs. 45 hommes d'affaires et promoteurs tunisiens ainsi que des entrepreneurs algériens ont pris connaissance de cette liste qui comprend aussi l'agroalimentaire, l'industrie pharmaceutique et l'énergie. Le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, et le ministre tunisien de l'investissement et de la Coopération internationale, Riadh Ben Taïb, ont aussi assisté à l'événement. Chérif Rahmani a annoncé la tenue de plusieurs rencontres sectorielles en Algérie sur les opportunités de partenariat et d'investissement dans les domaines de l'industrie pharmaceutique et de la construction automobile. Il a souligné la détermination des autorités algériennes à prendre en charge les préoccupations des hommes d'affaires et investisseurs tunisiens activant en Algérie et qui ont soulevé la question des cartes de résidence et du permis de travail. Il s'est engagé à prendre en charge les problèmes soulevés par certains chefs d'entreprises tunisiens liés essentiellement aux taxes douanières qualifiées d'élevées (40%). Il a donné instruction aux responsables de l'Agence nationale de développement de l'investissement afin de résoudre les problèmes rencontrés par les Tunisiens. Le directeur de l'Andi, Abdelkrim Mansouri, a indiqué que l'Algérie était dotée d'un système d'investissement attractif pour les étrangers notamment pour ce qui est des facilités immobilières et fiscales. De son côté, le président de l'agence tunisienne de la promotion de l'investissement étranger, Noureddine Zekri a souligné que plusieurs projets d'investissement sont inscrits en Algérie contre seulement 70 investissements algériens en Tunisie. Quant à Hamadi Jebali, il a fait état d'un potentiel qu'il convient d'exploiter en cette période de transition. Il espère un boom de la coopération économique pour conforter les bonnes relations politiques. Il cite les besoins de son pays en matière de produits alimentaires comme le sucre et le lait. Le volet économique de la coopération entre les deux pays est aussi évoqué par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de ses discussions avec la délégation tunisienne. Cet aspect sera davantage conforté à l'occasion de la tenue de la 19e session de la grande commission mixte, a-t- il dit. Les investisseurs des deux pays ont réclamé l'application des accords existant entre les deux pays pour leur faciliter la tâche, notamment en ce qui concerne les conditions d'établissement. Une rencontre est prévue dans les semaines à venir pour parvenir à un traitement de ce dossier. Avant de parvenir à cette étape, les deux pays ont l'intention d'encourager les connexions électriques et au gaz. La promotion de moyens de transport terrestres, ferroviaires, autoroutiers ou maritimes est aussi à l'ordre du jour. En ce qui concerne les TIC, une rencontre est prévue à Annaba avant la fin de l'année en cours. La présidente de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat, Wided Bouchamaoui, a réclamé une zone de libre-échange et une réduction de la liste des produits interdits à l'importation. Selon l'Agence tunisienne de la promotion de l'investissement étranger, des études sont effectuées pour implanter de nouveaux projets en Tunisie mais ils manquent terriblement de financement ce qui ne fait que compliquer le problème du chômage. Les exportations d'Algérie vers la Tunisie étaient estimées à 531,1 millions dollars en 2011 contre 536,3 millions de dollars en 2010 alors que les importations s'élevaient à 428,9 millions de dollars avec une hausse de 10,1% par rapport à 2010. La Tunisie est le premier fournisseur de l'Algérie dans le Maghreb et son deuxième client dans la région.