Des associations françaises dénoncent le projet de faire de l'Algérie un «laboratoire». Plusieurs associations françaises se mobilisent contre les expérimentations sur le gaz de schiste que devrait mener la France en Algérie. «Ni ici, ni ailleurs, ni chez vous, ni chez nous! Ni aujourd'hui ni demain! Non, c'est non, quelle que soit la technique», insistent plusieurs associations dans une pétition lancée suite aux «confidences» faites par le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, à quelques journalistes, sur le sujet. Ces associations accusent, dans une pétition, le gouvernement socialiste français de vouloir faire de l'Algérie «un laboratoire». Elles dénoncent une France qui considère «ses ex-colonies comme des laboratoires pour les sales besognes impossibles à mener sur le territoire national». Il va sans dire que ce projet rappelle hélas, les tristes expériences atomiques françaises à Reggane dans le Sahara algérien. Les associations accusent également le gouvernement français de volte-face concernant ce dossier. «Contrairement à leurs vibrantes prises de position sur ce dossier avant la dernière élection présidentielle, une fois au pouvoir, les socialistes et leurs alliés (notamment les Verts, Ndlr) montrent leur vrai visage», disent-elles. Les déclarations de Laurent Fabius révèlent, selon elles, «le cynisme de ce pouvoir qui n'a aucun scrupule à contredire par les actes ses discours plaidant en faveur des énergies renouvelables et de la préservation de l'environnement». Ces organisations rappellent le danger que ferait peser l'exploitation du gaz de schiste sur l'environnement et affirment que toutes les techniques auront les mêmes conséquences. «Quelle que soit la technique utilisée pour libérer les minuscules concentrations de gaz ou de pétrole, la roche-mère doit être fracturée et les fissures gardées ouvertes, à l'aide de particules injectées par un liquide porteur», expliquent ces associations «De même, ni la fracturation au méthane, ni la fracturation pneumatique, ni la facturation par arc électrique, ni la fracturation au CO2, techniques extrêmement complexes en soi, ne permettront d'éviter les fuites de méthane et n'inverseront la tendance à l'aggravation de l'effet de serre», ajoutent-elles. «Les Algériens peuvent 'remercier'' les dirigeants français et algériens qui s'entendent sans vergogne pour envisager ces projets au mépris de leur avenir. Mais nous considérons que leur avenir est aussi le nôtre», concluent ces associations dans leur pétition.