Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi était hier en visite dans la wilaya de Tizi Ouzou où il a procédé à la mise en service de l'alimentation en gaz de ville à travers plusieurs communes. Sa première étape qui était Oued Aïssi a été toutefois consacrée à l'inauguration d'une nouvelle ligne d'alimentation en énergie électrique. Selon les responsables locaux du secteur, cette station de 220 KVs qui vient de Si Mustapha en passant par Bordj Menaïel permettra de renforcer l'alimentation de la wilaya. Au chapitre de l'alimentation en gaz de ville, Youcef Yousfi a choisi comme destination, lors de la matinée, les communes d'Aghribs et Azeffoun. A Aghribs justement, le ministre a procédé à la mise en service de cette énergie à quelque 400 foyers raccordés. Non loin de là, ce ne sont pas moins de 140 familles qui ont été raccordées au gaz de ville. Sur les lieux, plusieurs citoyens ne cachaient pas leur satisfaction de voir arriver le gaz de ville, mais tenaient aussi à exprimer leur désir de voir leurs communes bénéficier de plus de projets du genre. Pour eux, ce sont ces communes lointaines qui devraient être prioritaires en matière d'alimentation en gaz de ville. Les hivers rudes et les difficultés de l'éloignement des centres urbains rendent ces localités plus vulnérables aux aléas de la nature. Dans l'après-midi, le ministre était attendu dans les communes du littoral ouest à Tigzirt et Makouda où des foyers attendaient la mise en service symbolique avant de profiter pleinement du gaz de ville dans leurs maisons. En fait, il est à rappeler que la mise en service effectuée hier concernait 20 communes. Les opérations d'alimentation en cette énergie dans la wilaya de Tizi Ouzou concernaient jusqu'à hier 121.460 foyers. Ce sont également quelque 58 000 habitants qui profitent désormais de cette énergie, soit un taux d'avancement de 46% pour toute la wilaya. A rappeler également, que la politique suivie dans l'alimentation en gaz de ville a été vivement contestée par les citoyens de la wilaya. Pour certaines voix, celle-ci n'a pas pris en considération les caractéristiques sociologiques et même géographiques de la région. En décidant de privilégier les chefs-lieux au détriment des villages éloignés, les pouvoirs publics semblaient ignorer les priorités selon le besoin. Ce sont, en effet, les localités les plus éloignées des chefs-lieux qui souffrent en périodes hivernales en se trouvant coupées des grands centres urbains. Les tempêtes de neige de l'année dernière ont été suffisamment riches en enseignements pour les responsables comme pour les populations qui souhaitent vivement que ce paramètre soit pris en considération.