Cette manifestation coïncide avec la date de son assassinat la mort de Abane intéresse plus que sa vie à cause de ce vide dans son histoire, justement, que ses contemporains ne veulent pas révéler. Azouza, localité située à Larbaâ Nath Irathen, a rendu un vibrant hommage, l'espace d'un week-end, à l'un de ses nobles fils, Abane Ramdane. En collaboration avec l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), la direction de la culture et l'APC de Larbaâ Nath Irathen, le comité de village de Azouza, de par ces festivités ont voulu remémorer cet homme que les historiens nomment incontestablement l'architecte de la Révolution qui a mené l'Algérie vers son indépendance. L'espace d'un week-end, mercredi et jeudi dernier, la Maison de la culture Mouloud-Mammeri a vu défiler par la voix de ses compagnons, des pans entiers de l'histoire de ce grand meneur d'hommes. De valeureux officiers de l'ALN tels que Si Smaïl, Si Ouali et Abane Ali ont eu à relater certains faits du grand combat mené par cet homme aux inébranlables convictions afin de donner à la Révolution ses structures. Un grand intérêt a été, en effet, accordé aux témoignages de ces valeureux combattants qui ont connu Abane durant les années de braise. L'assistance était essentiellement jeune, mais animée d'un ardent désir de connaître enfin la vérité sur sa mort, un certain 26 décembre 1957 au Maroc. Une question qui est restée cependant suspendue comme un tabou que personne n'ose briser. Il faut donner le temps au temps, semblaient dire les conférenciers à une jeunesse pressée de passer à une autre étape sans zones d'ombre dans son histoire. En fait, le discours officiel n'a pas été absent lors de cet hommage. Le passage dans cette même salle de Ould Kablia, comme président de l'association du Malg a résonné comme un aveu lorsque Si Ouali rappellera que ce dernier avait affirmé, qu'avec l'assassinat de Abane Ramdane, l'Algérie a raté un grand virage. Des questions, encore des questions, mais qui convergent toutes vers la volonté de connaître la vérité sur sa mort. Ce qui a fait dire à un jeune étudiant que la mort de Abane intéresse plus que sa vie à cause de ce vide dans son histoire justement que ses contemporains ne veulent pas révéler. En effet, beaucoup dans l'assistance s'accordaient à dire que la vérité sur sa mort permettra enfin de voir, d'un angle historique, l'oeuvre monumentale de cet homme qui a organisé le Congrès de la Soummam. Cette manifestation, qui coïncide avec la date de son assassinat, était également l'occasion de projeter le film Dargaz Ammi de Hcène Osmani au niveau de la salle de cinéma. Jeudi dernier, c'était à son village natal de prendre le relais de l'organisation. Une gerbe de fleurs a été déposée au niveau de la stèle érigée à la gloire de Abane Ramdane avant de clôturer par une conférence prévue dans l'après-midi de Belaïd Abane.