La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a lancé hier une mise en garde face au risque terroriste islamiste en Afrique du Nord, lors de son audition devant le Congrès sur l'attentat contre le consulat américain de Benghazi en septembre dernier. L'attaque de Benghazi «n'est pas survenue dans le vide. Les révolutions arabes ont bouleversé l'équilibre des forces dans toute la région. L'instabilité au Mali a créé un refuge pour des terroristes qui cherchent à étendre leur influence et à perpétrer davantage d'attaques du genre de celle de la semaine dernière en Algérie», a déclaré Mme Clinton devant la commission des Affaires étrangères du Sénat. Les «inquiétudes face au terrorisme et à l'instabilité en Afrique du Nord ne sont pas nouvelles», a reconnu la chef de la diplomatie américaine. «Mais après Benghazi, nous avons accéléré notre campagne diplomatique pour augmenter la pression sur Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi) et d'autre groupes terroristes dans la région», a affirmé celle qui doit quitter son poste de secrétaire d'Etat dans quelques jours. Mme Clinton témoigne toute la journée devant le Congrès sur l'attentat du 11 septembre 2012 contre le consulat américain de Benghazi, un drame qui a coûté la vie à l'ambassadeur des Etats-Unis en Libye et qui a terni l'image du département d'Etat pour ses carences en termes de sécurité. Pour ce qui devrait être le dernier chapitre de quatre mois d' «affaire Benghazi», Mme Clinton a commencé à s'exprimer à 09H00 (14H00 GMT) devant la commission des Affaires étrangères du Sénat, à majorité démocrate, puis doit s'adresser à 14H00 (19H00 GMT, hier) devant celle de la Chambre des représentants, dominée par les républicains. Malade et invisible entre début décembre et début janvier, elle n'avait pas pu témoigner comme prévu le 20 décembre devant le Congrès sur le dispositif de sécurité au consulat des Etats-Unis à Benghazi attaqué aux explosifs et armes de guerre par des miliciens islamistes affiliés au réseau Al Qaîda.