La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton témoignera bientôt devant le Congrès américain, lors d'une audition publique, sur l'attentat du 11 septembre contre le consulat des Etats-Unis à Benghazi en Libye, a annoncé vendredi soir une élue américaine. La chef de la diplomatie américaine témoignera «peu après» la publication, prévue la semaine prochaine, d'un rapport du département d'Etat sur cet assaut, dans lequel l'ambassadeur des Etats-Unis avait péri, précise Ileana Ros-Lehtinen, présidente de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants (à majorité républicaine). Mme Clinton sera pour sa part en déplacement la semaine prochaine. Elle effectuera une mini-tournée du 11 au 14 décembre au Maroc, en Tunisie et à Abou Dhabi, capitale des Emirats arabes unis. Mme Clinton «viendra discuter, dans une audition publique» devant les commissions des Affaires étrangères respectives de la Chambre des représentants et du Sénat, a précisé l'élue dans un communiqué. Les élus républicains souhaitent interroger Mme Clinton sur les mesures de sécurité prises par le département d'Etat pour protéger le consulat de Benghazi avant l'attaque armée islamiste du 11 septembre qui a coûté la vie à l'ambassadeur en Libye Christopher Stevens et à trois autres agents américains. La chef de la diplomatie américaine avait affirmé à la mi-octobre qu'elle «assumait la responsabilité» de la gestion et des conséquences de cet attentat terroriste mis finalement sur le compte d'affiliés au réseau Al Qaîda et qui a déclenché aux Etats-Unis une tempête politique entre l'administration démocrate et l'opposition républicaine. Les républicains accusent le gouvernement de Barack Obama d'avoir donné des explications incorrectes sur l'attaque et plusieurs de ces élus en ont fait un motif pour bloquer la possible nomination de Susan Rice, actuelle ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, comme secrétaire d'Etat pour remplacer Mme Clinton. Mme Rice avait expliqué au nom du gouvernement, cinq jours après l'attaque du 11 septembre, que l'assaut avait vraisemblablement été la conséquence d'une manifestation anti-américaine qui aurait dégénéré. Le gouvernement américain a, depuis, reconnu qu'il s'agissait bien d'un attentat terroriste, avec la participation de miliciens islamistes lourdement armés.