Désormais, ce seront les marines qui se chargeront d'assurer la protection des ambassades et consulats américains a affirmé Hillary Clinton, pour que des attaques similaires à celle de Benghazi, en Libye, qui avait coûté la vie à l'ambassadeur US, ne se reproduisent plus. Brocardé par un rapport officiel américain dénonçant des “ratés" dans la sécurité du consulat américain de Benghazi, dont l'attaque, le 11 septembre, par des islamistes avait coûté la vie à l'ambassadeur des Etats-Unis en Libye, le département d'Etat a réagi en annonçant que les représentations diplomatiques américaines à l'étranger seront protégées par des marines. Dans deux lettres adressées mardi aux commissions des Affaires étrangères de la Chambre des représentants et du Sénat, formant le Congrès américain, Hillary Clinton écrit qu'elle accepte “chacune" des 29 recommandations faites par l'ARB. Désormais, le département d'Etat et le Pentagone vont par exemple déployer “des centaines de marines supplémentaires" pour mieux protéger leurs représentations diplomatiques et consulaires à l'étranger, écrit Mme Clinton, selon les courriers rendus publics mardi soir. Les Etats-Unis possèdent le premier réseau diplomatique et consulaire de la planète, avec 275 postes à l'étranger. Le département d'Etat fait travailler quelque 60 000 personnes. Ceci étant, le rapport a été rédigé pendant trois mois par une commission indépendante, un comité de révision (ARB) de l'action de l'administration américaine qui avait été mis sur pied par la secrétaire d'Etat Hillary Clinton. Il conclut aussi que les services d'espionnage américains ne disposaient, avant l'attentat, d'“aucun renseignement immédiat et spécifique" faisant état d'une menace terroriste contre ce consulat. Ce rapport, dont la partie “non confidentielle" a été rendue publique mardi soir par le département d'Etat, fustige “des ratés et des carences au niveau de deux bureaux du département d'Etat qui ont conduit à mettre en place un dispositif de sécurité (au consulat de Benghazi) qui était largement inadéquat pour faire face à l'attaque du 11 septembre." Cet attentat, perpétré aux explosifs et armes de guerre par des miliciens islamistes proches d'Al-Qaïda, avait coûté la vie à l'ambassadeur des Etats-Unis en Libye, Christopher Stevens, et à trois autres agents américains. Mme Clinton avait assuré, mi-octobre, qu'elle “assumait la responsabilité" de la gestion et des conséquences de cette attaque. Mme Clinton devait témoigner aujourd'hui devant les commissions des Affaires étrangères de la Chambre des représentants (à majorité républicaine) et du Sénat (à majorité démocrate), mais elle se remet toujours d'une “commotion cérébrale" après un malaise, la semaine dernière, consécutif à une “déshydratation extrême" due à un “méchant virus gastrique", selon le département d'Etat. Elle sera remplacée par ses adjoints William Burns et Thomas Nides. Les co-présidents de l'ARB, le diplomate Thomas Pickering et l'amiral Mike Mullen, devaient témoigner hier à huis clos devant le Congrès. Pour rappel, l'attentat de Benghazi, qui a provoqué la mort d'un ambassadeur américain pour la première fois en plus de 30 ans, a déclenché une tempête politique entre le gouvernement démocrate de Barack Obama et l'opposition républicaine, surtout avant la réélection du président américain le 6 novembre. M T