La vitamine C pour lutter contre le cancer. Des savants l'affirment. Nos médecins le confirment. De plus, l'Etat vient de décider le remboursement des médicaments antidouleur au profit des malades du cancer. Ces deux informations, «tombées» cette semaine, méritent plus d'échos... Nous allons déroger à la règle qui veut que seul le catastrophisme fait vendre les journaux. Cette semaine a été marquée par deux informations intéressantes pour nos cancéreux. Commençons par celle qui a un rapport avec le porte-monnaie. Dans sa dernière livraison, le Journal officiel N° 2 daté du 13 janvier 2013, publie un arrêté fixant «la liste des médicaments analgésiques opioïdes morphiniques remboursables par les organismes de sécurité sociale». En plus clair, il s'agit d'antidouleur utilisés notamment dans certains cas de cancer. Il était temps que nos autorités accèdent finalement à cet aspect de la maladie. Cette décision, très louable, n'est cependant qu'un premier pas vers ce qui manque dans le pays dans la prise en charge de cette maladie. En effet, il y a beaucoup de bruits autour des centres anticancer, de centres de radiothérapie et même de cliniques de chimiothérapie, mais très peu de voix pour réclamer des centres antidouleur comme il en existe dans d'autres pays. On s'y achemine et c'est une très bonne chose. En attendant, il est bon de savoir que le parcours du combattant enduré par les familles à la recherche du médicament pour soulager les douleurs de leurs malades atteints de cancer commence à trouver un début de solution. Et sans bourse délier. La deuxième information est plus spectaculaire. Elle nous vient du Dr Tahar Naïli, vice-président de la Société algérienne de nutrition et de médecine orthomoléculaire (Sanmo). Il a déclaré à l'APS que «l'administration de mégadoses de vitamine C en association avec la thérapeutique conventionnelle ou bien chez les patients résistants à la chimiothérapie peut être salvatrice». Avant tout commentaire, laissons-le poursuivre et expliquer. «En se basant sur les résultats obtenus par le Dr japonais, Atsuo Yanagisawa, président du collège international de médecine intraveineuse, des médecins algériens se sont intéressés aux ́ ́prouesses ́ ́ de cette technique... Selon ce médecin japonais, des doses de 10 à 20 gr de vitamine C par jour, administrées par intraveineuse, détruiraient les cellules tumorales par apoptose (mort cellulaire naturelle)... Les patients traités (par vitamine C) ont vu leur espérance de vie augmenter de plus de deux ans et les effets secondaires de la chimiothérapie tels que les nausées, la fatigue, la perte de cheveux et d'appétit diminuer. Cette thérapeutique est efficace dans tous types de cancer, celui de la prostate, du rein, du sein, du poumon et du lymphome»... l'avantage de la vitamine C par rapport à la radiothérapie et la chimiothérapie est qu'elle tue les cellules cancéreuses et laisse les cellules saines en vie... Elle améliore la qualité de vie du malade, en diminuant les effets indésirables du traitement standard... elle a l'avantage de soulager la douleur, booster le système immunitaire et diminuer la fatigue liée à la maladie», a-t-il affirmé. Une thérapie qui révolutionne le protocole de soins admis jusque-là. La phase pratique est abordée par le président de la même association, le Dr Ilyes Baghli. Il a appelé «à la commercialisation de la vitamine C par solution et à sa prescription pour les malades (cancéreux)». En réalité, la découverte n'est pas nouvelle. Bien avant, le chercheur japonais, plusieurs autres de différents pays avaient confirmé cette bonne nouvelle. Le plus remarquable d'entre eux est le docteur américain, Linus Pauling, deux fois prix Nobel (en 1954 et en 1962). Il a même publié un livre en collaboration avec le cancérologue britannique Ewan Cameron intitulé vitamine C et cancer. C'était en 1971. Mais alors, direz-vous légitimement, pourquoi ce n'est que maintenant que l'information est reprise? Elémentaire! C'est parce que ce traitement est si simple et tellement moins cher (les deux informations, ont en définitive, un rapport avec le porte-monnaie), qu'il menace de gros intérêts financiers des laboratoires. Aujourd'hui, les plus grands médias du monde reprennent l'information qui, visiblement, ne peut plus être cachée. Chez nous, le mérite revient aux Dr Baghli et Naïli qui, les premiers, ont informé l'opinion publique algérienne. Il est attendu que nos cancérologues, tous nos cancérologues, s'investissent dans cette nouvelle prescription. Osons le croire! C'est l'occasion ou jamais, pour eux, d'effacer tous les doutes de conflits d'intérêts avec les multinationales du médicament portés contre eux, à tort ou à raison, par l'opinion publique. C'est aussi tellement merveilleux et même sublime qu'ils puissent rendre l'espoir et le sourire aux malades atteints de cancer. Ils le feront! Ce sont des êtres humains comme nous tous. Ils ont donc du coeur! [email protected]