1100 autres sont victimes de maladies respiratoires. Les maladies à transmission hydrique tuent annuellement 3000 enfants en Algérie. 1100 autres sont victimes de maladies respiratoires. Les spécialistes tirent la sonnette d'alarme et mettent en garde contre la dégradation croissante de l'environnement et son impact sur la santé des citoyens, d'autant plus que cette dégradation coûte très cher aux caisses publiques. Selon le chiffre avancé hier par le ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, l'Etat débourse annuellement 23 millions de dollars, 0,19% du PIB en matière de budget destiné à la prise en charge des maladies en relation directe avec les problèmes de l'environnement. Plus grave encore, 7% du produit intérieur brut (PIB), l'équivalent de 3,5 milliards de dollars, sont les pertes dues à la non-revalorisation des déchets en Algérie. Hier, s'est tenu à El-Aurassi un atelier international sur les techniques de conception, de réalisation et de gestion des centres d'enfouissement technique. L'objectif de cette rencontre présidée par le premier responsable du secteur, qui a réuni les professionnels publics et privés nationaux et internationaux en la matière, étant de consacrer l'élaboration des schémas directeurs de gestion des déchets ménagers. Il faut savoir que la quantité de ces déchets est évaluée à 0,75 kg par habitant et par jour. La quantité ainsi produite s'élève approximativement à 8,5 millions de tonnes par an. Ce chiffre inclut les déchets ménagers et produits par l'activité municipale (balayures, déchets de marchés) et l'activité industrielle et commerciale. La gestion «défaillante et non rationnelle» des déchets s'est traduite par la pollution des nappes phréatiques, l'apparition d'émanations de gaz, la prolifération de moustiques et de rongeurs, des impacts sur la santé publique dus notamment aux incinérations des déchets dans les décharges. La situation est d'autant plus grave, liée à la quasi-absence de décharges contrôlées et à l'existence de près de 3000 décharges sauvages à travers le territoire national. Par ailleurs, les déchets recyclables ne font, en général, pas l'objet d'une action organisée de tri et de récupération. Non encore réglementée, l'activité est tolérée et alimente un marché parallèle considérable selon les spécialistes. La quantité de ces déchets est évaluée à 760.000 t, estimée à 3,5 milliards de DA. Les impacts de la gestion insuffisante des déchets ont été estimés en termes monétaires dans le Plan national d'action pour l'environnement et le développement durables (Pnae-DD). Les pertes ont été évaluées à 0,32% du PIB. Par ailleurs, dans le cadre du plan d'appui à la relance économique (2001-2004) et de la phase prioritaire du Programme national de gestion des déchets municipaux (Progdem), des investissements importants ont été accordés pour une meilleure gestion des déchets. Plusieurs actions y ont été inscrites, avec une enveloppe globale de 14,54 milliards de dinars.