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La dernière cartouche des islamistes tunisiens
ILS ONT MARCHE POUR DEFENDRE LA «LEGITIMITE» DU POUVOIR
Publié dans L'Expression le 10 - 02 - 2013

Les prochains jours seront déterminants pour l'avenir de la Tunisie...
Des milliers de partisans d'Ennahda ont marché hier sur la place Bourguiba afin de tenter un coup de force pour garder en main le pouvoir que le Premier ministre, pourtant n°2 du parti, veut confier à des technocrates.
Acculés par la pression de la rue, désavoués par le Premier ministre, qui est pourtant n°2 du parti, les partisans d'Ennahda ont marché hier après-midi pour tenter de garder en main le pouvoir. Ils étaient en effet, quelque 3.000 à avoir pris d'assaut la place Bourguiba pour, disent-ils, défendre la légitimité du pouvoir.
Les manifestants scandaient des slogans pro-islamistes et anti-français. «France dégage» et «Le peuple veut protéger la légitimité» du pouvoir en place, criaient ces militants réunis sur l'esplanade du théâtre municipal, à une centaine de mètres de l'ambassade de France, sur l'avenue Habib Bourguiba, axe névralgique du centre de la capitale. Ils brandissaient de nombreuses pancartes en français: «France ça suffit! La Tunisie ne sera plus jamais une terre de colonisation.» Même les militants salafistes ont répondu à l'appel.
Des dizaines d'ente eux se trouvaient dans la foule, brandissant leurs bannières noires et des slogans appelant à l'unité des différents courants islamistes. Cette manifestation, qui fait suite à l'appel des jeunesses d'Ennahda, a débuté un peu avant 14h (13h GMT) avec pour mots d'ordre du rassemblement «la défense de la légitimité de l'Assemblée nationale constituante» (ANC) et la lutte «contre la violence» politique et «l'ingérence française».
La référence à l'ANC vise clairement le Premier ministre Hamadi Jebali, pourtant n°2 d'Ennahda, qui a répété vendredi s'en tenir à sa «décision de former un gouvernement de technocrates», si besoin sans «l'aval de l'Assemblée nationale constituante».
Cette manifestation a, en tout, mis encore plus la lumière sur les dissensions qui existent au sein d'Ennahda. D'un côté les modérés, menés par le Premier ministre Jebali Hamadi qui a compris que s'obstiner à garder le pouvoir risquerait de nuire à la stabilité de la Tunisie. De l'autre, les extrémistes proches du président du parti Rached Ghannouchi qui eux veulent, coûte que coûte, garder le pouvoir.
Les pro-Ghannouchi se sont ainsi ralliés lors de cette manifestation aux autres courants islamistes pour répondre au Premier ministère et aux millions de Tunisiens qui sont sortis dans les rues depuis mercredi dernier pour réclamer le départ des islamistes du pouvoir. La manifestation vise aussi à condamner «l'ingérence française», à la suite de propos du ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls, qui a dénoncé cette semaine un «fascisme islamiste qui monte un peu partout» en réaction à l'assassinat en Tunisie de l'opposant laïc Chokri Belaïd.
Le ministre français de l'Intérieur avait dit: «Garder espoir dans le rendez-vous électoral pour que les forces démocratiques et laïques, celles qui portent les valeurs de cette révolution du Jasmin, demain l'emportent.» La Tunisie est donc incontestablement à la croisée des chemins.
L'assassinat de Chokri Belaïd est le tournant pour le pays du Jasmin qui risque une deuxième révolution. Les prochains jours seront déterminants pour l'avenir de la Tunisie...
D'autant plus que le principal groupe jihadiste tunisien, Ansar Al Charia, a appelé vendredi les islamistes, dont Ennahda, à mettre fin à leurs divisions pour éviter «une guerre civile», alors que ce parti qui dirige le gouvernement se déchire sur l'idée de la formation d'un nouveau cabinet.
«Le dialogue et seulement le dialogue est la meilleure solution à une telle crise», a insisté, dans un communiqué diffusé sur les sites islamistes, Abou Iyad, le chef d'Ansar Al Charia. «Nous soulignons que le mouvement Ennahda et son gouvernement (...) doivent cesser de reculer à un moment aussi difficile pour l'histoire du pays», a ajouté ce responsable, figure du jihadisme, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt pour son rôle dans l'attaque de l'ambassade américaine, en septembre.
Ansar Al Charia (partisans de la charia) appelle aussi tous les islamistes «à s'asseoir rapidement pour éviter de faire plonger le pays dans le chaos et éviter que les institutions de l'Etat ne s'écroulent, ce qui pourrait conduire à la guerre civile». «Faire plus de concessions, lâcher encore du lest en ce moment crucial ne peut vous conduire qu'au suicide politique», a ajouté Abou Iyad à l'adresse d'Ennahda.


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