La réalisation sera confiée aux entreprises étrangères Le montant global de leur réalisation est de 1000 milliards de dinars, équivalents à 13 milliards de dollars. Des projets autoroutiers d'envergure, portant sur la réalisation de 2000 km sur un programme de 4000 km d'autoroutes seront lancés en chantiers avant la fin du premier semestre 2013. Cette importante annonce est du ministre des Travaux publics. S'exprimant, hier, devant les cadres de son département et les 48 directeurs de wilaya à l'hôtel Erriadh de Sidi Fredj, Amar Ghoul a fait état du lancement de 11 nouveaux projets de routes express. La réalisation sera confiée aux entreprises étrangères et éventuellement aux groupements mixtes locaux dont les consultations pour les former sont en cours. «Le segment pont en Algérie est un maillon faible, justifie-t-il. Ces projets s'inscrivent dans le cadre d'un plan qui consiste à lancer en travaux 11 autoroutes couvrant différentes régions du pays pour un coût avoisinant 1000 milliards de DA», a précisé le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, lors d'une réunion avec les directeurs des travaux publics (DTP) des 48 wilayas. Ce n'est pas tout, puisque les 2000 km restants, indique Ghoul, «seront mis en chantier dès l'achèvement des études techniques, actuellement en cours». Il s'agit à travers ces futures infrastructures routières de relier les principaux ports du pays à l'autoroute Est-Ouest. Actuellement, près de 95% des échanges commerciaux de l'Algérie avec le monde se font par voie maritime, c'est pour cette raison qu' il faut donner aux ports une place plus importante, ce qui permettra de faciliter le transport des marchandises à travers les différentes régions du pays», ajoute Ghoul. Pour le ministre, la totalité des 11 autoroutes ont un caractère «prioritaire». Les wilayas concernées sont Annaba, Guelma, Skikda, Jijel, Tizi Ouzou, Tipasa, Chlef, Mostaganem, Oran, Aïn Témouchent et Tlemcen. Interrogé sur le mouvement de grève qui secoue son département, le ministre des Travaux publics, répond qu'il ne reconnaît comme partenaire social que les syndicats affiliés à la Centrale syndicale». Or, parmi les invités à la rencontre d'hier, figure M.Felfoul à la tête d'une aile du Snapap. Une des entraves pour ces projets structurants, citée par le premier responsable des travaux publics est inhérente aux expropriations. «Tout le monde doit s'y mettre pour faciliter l'exécution des travaux de ces projets d'utilité publique nationale», dit-il. Dans ce contexte, il instruit les directeurs de wilaya à procéder à des expropriations à l'amiable et des indemnisations équitables. Invité à confirmer ou infirmer les informations selon lesquelles le département des travaux publics-ses démembrements locaux à travers les 48 wilayas et l'ensemble des chef-lieux de daïra ainsi que les bureaux d'études clients et entreprises- et le Tadj sont deux faces d'une même pièce, Amar Ghoul à nié en bloc ces allégations. Le tronçon (Lakhdaria- Rouiba) de l'autoroute Est-Ouest qui connaît diverses carences et réalisé sans le respect des normes par l'expertise locale, devra, indique le ministre être «remis à niveau». Pour ce faire, un planning a été déjà arrêté et sa mise à niveau sera confiée prochainement aux entreprises nationales, fait-il savoir. Devant l'assistance, M.Ghoul a donné des chiffres qui donnent le tournis. «4200 projets routiers sont actuellement en cours à travers le territoire national». A cela, s'ajoutent environ 60 projets d'extension ou d'aménagement de côtes et d'infrastructures maritimes, et quelque 30 projets de développement d'aéroports. S'agissant des projets qui seront réalisés dès cette année, il a cité l'autoroute des Haut-Plateaux (Tlemcen-Tébessa) sur environ 1000 km, l'aménagement en voies express Nord-Sud des routes nationales (RN) n°1 (Alger-Tamanrasset), RN 3 (Skikda-Illizi) et RN 6 (Oran-Bordj Badji Mokhtar) ainsi que le lancement en travaux de 3000 ouvrages d'art. Le ministre a insisté en particulier sur la nécessité de l'entretien du réseau routier national tout comme des ouvrages d'art, tels que les tunnels, les ponts et les viaducs existants. Il a relevé également l'existence actuellement de quelque 6000 ouvrages d'art et ponts qui nécessitent «des suivis et des contrôles périodiques» soulignant qu'environ 600 maisons cantonnières sont opérationnelles pour prendre en charge l'entretien des routes.