Renault Algérie a reconnu le défaut de fabrication dans la butée des véhicules Renault Master 2012 dans presque la moitié des véhicules vendus en Algérie depuis 2012. C'est ce qu'a affirmé M. Mustapha Zebdi, président de l'Association de la protection et l'orientation du consommateur et son environnement (Apoce). Selon lui, pour la première fois, le directeur général de Renault Algérie, M.Guillaume Josselin, a reconnu le défaut dans ces véhicules pour clôturer définitivement ce dossier et ce, lors d'une réunion qui s'est tenue hier à Alger entre les représentants de Renault Algérie et l' Apoce. M.Zebdi a fait savoir que les revendications d'Apoce se résument en 16 points principaux dont les deux parties se sont entendues sur la moitié. «Ceci présente déjà pour nous un grand pas pour mettre fin à l'impatience des plaignants. Toutefois, jusqu'à présent, la direction de ce concessionnaire automobile ne veut pas nous dévoiler la liste exacte des véhicules concernés», a-t-il souligné, tout en informant que le directeur général de Renault Algérie a estimé le chiffre à 4000 véhicules dont la pièce défaillante mise en cause a été placée sur un total de 8 500 véhicules Master vendus en 2012. Et d'ajouter: «Le directeur de Renault a lié ce fait à une défaillance de production de ces butées qui s'est étalée du mois de novembre 2011 à la fin mars 2012.» S'interrogeant sur les motifs de la non-déclaration de cette défaillance, la direction de Renault Algérie a indiqué que l'information n'a été connue que récemment, selon le président de l'Apoce. Dans l'accord conclu des deux côtés, il a été entendu d'informer les personnes concernées par un courrier officiel et de prolonger la durée de la garantie de 2 ans ou de 100.000 km. Aussi, il a été convenu d'indemniser toutes les personnes ayant immobilisé leur véhicule pour une période supérieure ou égale à 15 jours d'un montant de 8000 DA/jour à compter du premier jour de l'immobilisation. Une ligne téléphonique sera également mise à la disposition des plaignants pour les orienter. Par ailleurs, pour le président de l'Apoce, le problème de la sécurité routière concernant ces véhicules reste toujours posé en attendant officiellement le rapport de la direction des mines que nous avons saisie, il y a quelques jours pour avoir des éclaircissements sur leur enquête, mais jusqu'à présent nous n'avons rien reçu. Ceci dit, on n'est pas complètement satisfaits tant qu'aucune garantie sur la conformité des systèmes de freinage ne nous a pas été donnée», conclut M.Zebdi.