Les redresseurs lancent un S.O.S. «Nous appelons le comité central à appuyer le travail collectif et à entreprendre les travaux de la prochaine session du comité central», indique un communiqué du mouvement de redressement et de l'authenticité, parvenu hier à la réaction du journal. Le mouvement s'est réuni à Draria pour examiner entre autres la situation du parti et les derniers événements du sud du pays. «Nous ne voulons pas que le parti reste gelé», a affirmé Abdelkrim Abada. Joint par téléphone, ce membre influent du mouvement estime qu'il est urgent de trouver une solution. «Nous ne pouvons pas continuer dans cette situation», soutient-il en précisant que le parti doit jouer son rôle lors des prochaines échéances, allusion faite à la révision de la Constitution. Le mouvement invite tous les militants à oeuvrer pour rassembler les rangs du parti. «Nous appelons tous les militants à se mobiliser pour réunir la famille FLN à travers le dialogue démocratique et non- exclusif», écrit le communiqué. Les redresseurs ont défini les critères auxquels doit répondre le candidat au poste de secrétaire général du parti. La probité, l'expérience politique, le parcours de militant et la capacité à gérer les affaires du parti, telles sont les qualités exigées par les redresseurs. «Il faut qu'il soit un militant propre et ne traîne pas les casseroles et respecte le règlement du parti», explique le porte-parole du mouvement, allusion faite à l'ancien président de l'APN, Amar Saâdani qui veut se porter candidat au poste de SG. L'ancien patron de l'APN a mené une campagne médiatique acharnée ces derniers temps pour se frayer le chemin au poste de SG du parti à l'instar de plusieurs autres candidats dont les noms circulent dans les coulisses. Le ministre de la Santé, Abdelaziz Ziari est également partant pour la course. «M.Ziari m'a fait part de son intention de se porter candidat», selon Abderahmane Belayat, coordinateur du bureau politique du FLN. Selon lui, cinq militants ont déposé leur candidature dont trois femmes. Interrogé sur la date de la tenue du comité central, Belayat dira: «Le parti est en stand-by». Cependant, notre interlocuteur estime que cette situation «est tout à fait naturelle». Pourquoi et comment? Il explique que les structures du parti fonctionnent le plus normalement du monde, «J'assure la permanence et les ministres du parti et les députés font leur travail», a-t-il ajouté. Pour lui, il reste de choisir le candidat du consensus pour tenir le comité central. Plus d'un mois passé depuis la destitution de Abdelaziz Belkhadem, le FLN n'arrive pas à trouver le candidat de consensus. Qui succèdera à la tête du FLN? Cette question est un véritable casse-tête chinois. «Jusqu'à présent, il n'y a rien d'officiel», affirme Salah Goudjil membre du mouvement de redressement. Joint par téléphone, notre interlocuteur précise que les choses n'ont pas évolué ces derniers temps.