La mort de Abderrezak Bouhara a compliqué davantage la situation au sein du parti «Le problème n'est pas de chercher uniquement l'oiseau rare, mais bien de réfléchir sur le devenir du FLN», a confié hier Salah Goudjil à L'Expression. Les choses sont toujours au point mort au FLN. Il ne s'agit pas seulement d'élire un secrétaire général, mais également d'élaborer un programme. M.Salah Goudjil, membre influent du comité central, affirme que la situation que traverse le parti n'est pas une affaire de candidat. «Le problème n'est pas de chercher uniquement l'oiseau rare, mais bien de réfléchir au devenir du FLN», a-t-il confié hier à L'Expression. Joint par téléphone, notre interlocuteur précise qu'il faut élaborer un programme du parti. Le secrétaire général qui sera désigné doit présenter un programme. «Nous sommes en train de travailler sur un programme du parti et comment sortir de cette crise», a-t-il déclaré. Notre interlocuteur précise que les concertations sont toujours en cours pour dégager une issue. A la question de savoir si la crise va durer longtemps, notre interlocuteur se montre optimiste. «Nous trouverons une solution à cette crise dans un meilleur délai», a-t-il assuré, en faisant savoir que cette situation sera débloquée avant la fin du mois en cours. Une déclaration appuyée par un autre membre influent du comité central: «Sauver le parti, est la mission principale des militants», affirme notre source qui précise qu'étant parti majoritaire, le FLN ne peut pas rester dans cette situation de crise. Notre source reconnaît cependant la difficulté de dégager un consensus. «Il y a de profondes divergences entre les clans, c'est pratiquement difficile de dégager un consensus», avoue notre source en précisant que l'intérêt personnel prime sur l'intérêt du parti. Notre source ne voit pas d'issue sans l'intervention du président d'honneur du parti. «C'est absolument sûr que sans l'intervention du président, la crise ne sera pas résolue», assure notre source qui précise que le président ne tardera pas à intervenir pour débloquer la situation. «Il y a trop de clans et le seul arbitre est le président de la République», avance notre source. Effectivement, la mort de Abderrezak Bouhara a compliqué davantage la situation au sein du parti. Les redresseurs, les pro-Belkhadem et le groupe Amar Saâdani se livrent une bataille acharnée. Le clan Saâdani veut forcer le destin en menant une bataille médiatique. Spots publicitaires, motion de soutien, le clan multiplie ses actions pour placer l'ancien président de l'APN à la tête du vieux parti. Les pro-Belkhadem tentent toujours de redresser les choses. «Tant qu'il n'y a pas un candidat de consensus, nous sommes pour le retour de Belkhadem», soutient Rachid Assas, mouhafedh d'Oum El Bouaghi. Une hypothèse écartée par les redresseurs. Ces derniers renforcent les concertations dont l'objectif est d'aboutir à une solution. «Rien n'est encore clair, nous sommes toujours dans la même situation», a déclaré Abdelkrim Abada membre du mouvement de redressement et de l'authenticité. M.Abada explique que les contacts se poursuivent, mais il n'y a rien d'officiel. Selon lui, la campagne médiatique menée par le clan Saâdani a compliqué la donne. «On attend que cette campagne médiatique se calme puis on choisira le candidat qui répond aux critères», a-t-il affirmé. Hier, le mouvement a tenu une rencontre régionale à Oran pour consulter les militants de l'Ouest à propos des affaires du parti.