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Aucun pays n'a le droit de précipiter l'Asie dans le chaos MONTEE DE LA TENSION DANS LA PENINSULE COREENNE: LE PRESIDENT CHINOIS, XI JINPING, HAUSSE LE TON
S'exprimant au Forum de Boao, M. Xi a appelé la communauté internationale à défendre «une vision pour une sécurité globale, commune et coopérative». Aucun pays n'a le droit de précipiter l'Asie dans le chaos, a averti hier le président chinois Xi Jinping dans un contexte de vives tensions dans la péninsule coréenne, sans cependant désigner ni la Corée du Nord, ni les Etats-Unis. «Personne ne devrait être autorisé à précipiter dans le chaos une région, et à plus forte raison le monde entier, par égoïsme», a déclaré M.Xi. «Nous devons agir de façon concertée pour résoudre de grandes difficultés afin d'assurer la stabilité en Asie», laquelle «fait face à de nouveaux défis tant que surgissent des questions sensibles et qu'existent des menaces sécuritaires traditionnelles et non traditionnelles», a-t-il dit. S'exprimant en présence de plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement au Forum économique annuel de Boao, dans l'île méridionale de Hainan, M. Xi a appelé la communauté internationale à défendre «une vision pour une sécurité globale, commune et coopérative». Assistaient notamment au forum le président birman Thein Sein, le Premier ministre australien Julia Gillard et la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde. La Corée du Nord, dont la Chine est le principal allié de poids, a annoncé son intention de redémarrer un réacteur nucléaire arrêté en 2007 malgré les résolutions de l'ONU lui interdisant tout programme atomique et a déployé deux missiles sur sa côte est. Pékin lui a demandé de garantir la sécurité de ses diplomates après que Pyongyang se soit déclaré incapable d'assurer la sécurité des ambassades à partir du 10 avril en cas de conflit. Xi Jinping a par ailleurs évoqué implicitement les multiples contentieux territoriaux de la Chine avec ses voisins sur la souveraineté d'îles en mer de Chine méridionale ou orientale. La Chine «traitera de manière convenable les différends et les frictions avec les pays concernés» sans pour autant renoncer à ses revendications, a-t-il prévenu. Tout en affirmant clairement sa souveraineté, sa sécurité et son intégrité territoriale, la Chine entretiendra de bonnes relations avec ses voisins et oeuvrera à la paix et à la stabilité dans notre région», a assuré le président chinois. Pourtant, hier les médias chinois ont annoncé que la Chine allait ouvrir au tourisme en avril un archipel de mer de Chine méridionale dont le Vietnam lui dispute la souveraineté. Pékin prévoit d'autoriser la visite des Paracels autour desquels Hanoï a accusé fin mars des marins chinois d'avoir ouvert le feu sur des pêcheurs vietnamiens. La souveraineté sur la mer de Chine méridionale, que Pékin revendique en quasi-totalité, est à l'origine de conflits avec le Vietnam et les Philippines. Pékin revendique également la souveraineté d'îles administrées par le Japon en mer de Chine orientale, les Senkaku, appelées Diaoyu par les Chinois. Les Chinois dépêchent régulièrement des navires et parfois des avions dans la zone, malgré les patrouilles des forces armées et des garde-côtes nippons.