Donner plus au peuple dans le but d'engranger des dividendes électoralistes. Tout porte à croire que les visites ininterrompues du président de la République, dans diverses localités du pays, s'inscrivent dans un programme bien défini pour une réélection à la magistrature suprême. L'aspect positif dans ce marathon n'est autre que les dividendes dont bénéficient les masses. «Coup de pub» mais fort apprécié par la population qui considère ces rendez-vous comme un coup de starter pour les différents projets de développement. Beaucoup pensent que ces visites sont décidées à la va-vite. Sur le terrain, l'accueil se transforme en triomphe malgré quelques réticences de certains élus dont la tendance politique fait l'objet de l'obligation de réserve. Aujourd'hui plus que jamais, ces tournées du président de la République - qui sortent du cadre habituel - redonnent une certaine confiance, mais aussi traduisent une certaine volonté du pouvoir d'aller de l'avant pour répondre aux aspirations du peuple. «Que veut le peuple?» l'heure n'est plus au calcul politicien, mais au travail et à la définition d'une politique de développement claire. Le peuple a connu des mutations profondes et exige un plus. Ce dernier, longtemps attendu et ce, à cause d'une conjoncture néfaste aux investissements, ne peut être ignoré à l'heure actuelle. Tous les clignotants économiques sont favorables pour la relance. Les visites dans ce cadre permettront, sans nul doute, de secouer les responsables locaux et de faire en sorte qu'ils se penchent sur les problèmes de leurs administrés. L'ère d'être wali, chef de daïra ou simple P/APC est «révolu». Le retard accumulé est tellement flagrant que les effets entraînés posent énormément de problèmes. Ainsi, pour cette nouvelle tournée de M.Abdelaziz Bouteflika dans 17 wilayas du pays, en ce début du mois de février sera une autre manière directe de superviser les chantiers en cours. Des voix s'élèvent contre ce genre de marathon, «symbole de propagande et d'agitation». N'empêche que le constat de visu et les instructions qui seront données sur place apportent une note de persévérance à concrétiser un programme pour lequel, le président a été élu. On s'accorde toujours à critiquer, à relever «l'imparfait», à faire endosser certaines pratiques aux responsables...et ce, autour de tout ce qui se fait dans la maison d'Algérie. Comment mesurer les initiatives prises par les responsables locaux? Comment appréhender les efforts fournis, corriger les erreurs, arriver à une osmose entre l'évolution de la société et le degré des investissements? Toutes ces interrogations apparaissent au grand jour et méritent des réponses. Ces 17 wilayas au programme constituent, la moitié du territoire national un périple sous-tendu bien sûr par une vision électorale.