Aucun débat n'a été ouvert pour tenter de solutionner les problèmes qui minent les régions du Sud. L'APN s'est contentée de dépêcher des députés à Ghardaïa et Laghouat. Ça hiberne à l'APN. Depuis plus d'un mois après l'ouverture de la session du printemps, la chambre basse n'a pas repris du service. Jusqu'à présent, aucun agenda n'a été fixé. «Nous n'avons aucune idée sur la reprise des plénières», a affirmé une source proche de l'institution parlementaire. Selon la même source, une réunion du bureau de l'APN se tiendra probablement aujourd'hui pour faire le point de la situation et élaborer le programme desplénières. Ouverte le 4 mars dernier, la session de printemps semble être à court d'agenda. Hormis deux séances consacrées aux questions orales, aucune autre activité n'a été enregistrée. Pourtant, ce n'est pas la matière qui fait défaut. Quatre projets de loi étaient déjà sur le bureau de l'APN dès l'ouverture de la session. Il s'agit du projet de loi relatif aux conditions d'exercice des activités commerciales, du projet de loi relatif à l'organisation et au développement de la formation et des activités physiques et sportives et du projet de loi fixant les règles applicables aux activités de la poste, des télécommunications et à celles liées aux technologies de l'information et de la communication, ainsi que le projet de loi portant statut d'avocat. Ces projets ont fait l'objet d'examen par les commissions parlementaires. Des membres du gouvernement ont été entendus par les députés depuis plus de deux semaines sans pour autant accélérer la cadence. Le bureau de l'APN attend que les commissions achèvent leurs rapports pour arrêter son agenda. En attendant la reprise des plénières, les députés sont toujours en congé. La plupart des élus n'ont pas remis les pieds depuis l'ouverture officielle de la session. «Il n'y a que les députés membres des commissions parlementaires qui viennent de temps en temps», affirme une autre source. Qu'en est-il des permanences des groupes parlementaires qui sont carrément désertées. Alors que l'actualité nationale est vivement animée sur le plan social, l'APN reste insensible aux dossiers brûlants de l'heure. Aucun débat n'a été ouvert pour tenter de solutionner les problèmes qui minent les régions du Sud. L'APN s'est contentée de dépêcher des députés à Ghardaïa et Laghouat. Par ailleurs, alors que le phénomène de kidnapping des enfants a pris des proportions alarmantes ces derniers temps, l'APN n'a pas bougé le petit doigt. Elle n'a même pas réagi devant l'appel des associations de la société civile à l'application de la peine de mort pour les kidnappeurs d'enfants. La session de printemps risque d'être sur les mêmes traces que celle d'automne. Défendant le Parlement, M. Bensalah a déclaré, lors de l'ouverture de la session, que le rôle de cette institution ne se limitait pas à la représentation du peuple. Il s'agit, a-t-il dit, d'un «espace d'action législative et d'un cadre juridique pour exercer le contrôle sur l'action du gouvernement». Avant de poursuivre que «l'action du Parlement dépend de l'efficacité de la mise en oeuvre des mécanismes et outils dont la Constitution l'a dotés», a indiqué M. Bensalah. Pour le président de la chambre haute «le contrôle parlementaire est un mécanisme juridique important pour l'exercice de l'action parlementaire». M. Bensalah a estimé nécessaire d'engager une réflexion avec l'Exécutif sur les modalités d'évaluation de l'expérience en matière de contrôle parlementaire afin de l'améliorer.