La Chine est le deuxième consommateur mondial de pétrole après les Etats-Unis. Reçu par le chef de l'Etat à sa descente d'avion, le président chinois Hu Jintao est arrivé hier après-midi à Alger pour une visite d'Etat de deux jours. Un premier entretien entre les deux hommes a eu lieu en fin d'après-midi et devrait s'élargir aux deux délégations. Les relations bilatérales largement abordées. Les deux hommes auront à échanger leurs points de vues sur des questions internationales, telles l'Irak et la Palestine. L'excellence des relations des deux pays n'est pas à démontrer. En effet, la Chine avait été la première nation non-arabe à reconnaître le Gpra dès sa constitution en 1958. Soutenant la cause algérienne pour son indépendance, ce grand pays d'Asie a fait jouer toutes ses influences internationales pour garantir l'autodétermination du peuple algérien. A l'indépendance du pays, la Chine a constitué l'une des plus importantes nations à être aux côtés de l'Algérie de manière concrète, notamment dans le domaine de la santé publique où, on s'en souvient, des centaines de médecins chinois ont été dépêchés dans les contrées de l'Algérie profonde. Un apport d'ailleurs très apprécié par les Algériens qui gardent un bon souvenir de leur passage dans le pays. Après une période de mise en veilleuse des relations entre les deux nations pour cause de grave crise politico-sécuritaire en Algérie, le géant économique qu'est la Chine a été une nouvelle fois sollicité par l'Etat algérien pour redynamiser la coopération exemplaire par le passé. La visite du président de la République en Chine a donné un coup de starter à ladite coopération qui s'est manifestée par l'entrée en Algérie des fameuses entreprises de bâtiment qui ont révolutionné les techniques de construction. Cela dit, les relations économiques entre les deux pays sont variées et touchent divers secteurs, comme la recherche scientifique, l'armement, les télécommunications. Depuis peu, les hydrocarbures constituent l'un des axes de coopération stratégiques entre les deux nations. A ce propos, il est prévu la signature, aujourd'hui d'un protocole d'accord entre Sonatrach et la société chinoise Cnpc. Un premier pas qui en appellera beaucoup d'autres, affirme-t-on de bonnes sources. Cependant, l'excellence des relations politico-historiques n'est manifestement pas traduite dans les faits, comme le souhaiterait le gouvernement algérien. Les échanges commerciaux n'ont atteint que 200 millions de dollars en 2002, nettement en faveur de la Chine. Un aspect que l'Algérie aimerait corriger dans le sens d' «un nouvel élan» au plan économique, d'autant que la Chine a véritablement besoin de renforcer sa présence en Algérie, étant devenue, en 2003, le deuxième consommateur mondial de pétrole après les Etats-Unis. Plusieurs sociétés chinoises travaillent déjà dans ce domaine en Algérie, aussi bien dans l'exploration que dans la production pétrolières. L'Algérie qui soutient la Chine sur ses propres dossiers politiques comme les problèmes du Tibet et de Taiwan, attend du géant chinois un retour d'ascenseur au plan économique. Ce qui ne devrait pas poser de problèmes, puisque les Chinois ont déjà manifesté leur intérêt à investir en Algérie.