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Le paradoxe algérien
PRÊT AU FMI, EFFACEMENT DES DETTES DE PAYS ARABES ET AFRICAINS ET EBULLITION SOCIALE
Publié dans L'Expression le 02 - 06 - 2013

Comment appuyer des efforts de développement d'autres pays au moment où en Algérie le front social est en perpétuelle ébullition, à commencer par la grogne dans le secteur de la santé?
On prête et on efface. Les dépenses outrancières consenties par le gouvernement algérien, au cours des deux dernières années répondent-elles à une logique économique? Non, rétorquent les économistes qui voient en l'augmentation tous azimuts des salaires et primes de millions de travailleurs, le prêt de 5 milliards de dollars au FMI, et tout récemment l'effacement des dettes des pays africains et de deux pays arabes, à savoir l'Irak et le Yémen, un épuisement programmé des réserves de change.
A commencer par le prêt accordé au FMI. Car, comment expliquer qu'un pays qui était l'otage, une décennie durant, des conditionnalités du Fonds monétaire international, accorde à ce dernier un prêt aussi important? D'autant plus que le FMI n'est pas très populaire auprès du citoyen lambda.
N'est-ce pas cette institution financière mondiale qui est derrière le démantèlement d'une partie du tissu industriel public déficitaire et le licenciement de dizaines de milliers de travailleurs, lors du plan d'ajustement structurel des années 1990? Pourtant, de par cette attitude paradoxale, Alger n'augmente pas son poids et son influence au sein du FMI. C'est également une position qui est loin de refléter son poids dans l'économie mondiale.
Il aurait donc fallu utiliser la somme accordée au FMI dans l'effort de développement national. D'autant plus que le prêt de l'Algérie au FMI n'a aucun impact sur ses décisions. C'est ce qu'a affirmé récemment le Dr Mebtoul à L'Expression. Rappelant que le FMI, qui veut augmenter de 500 milliards de dollars ses ressources, a demandé un prêt de 20 milliards de dollars à l'Algérie, notre interlocuteur notera que 5 milliards de dollars représentent uniquement 1% des 500 millions de dollars. «Il n'y a donc aucun impact sur les décisions du FMI», a-t-il indiqué. Avec un taux d'inflation mondiale de 3%, le Dr Mebtoul estime que même les placements à l'étranger sont presque à un taux d'intérêt négatif. Sur un autre chapitre, le gouvernement a annoncé avoir procédé, depuis 2010, à l'instar des mesures prises en faveur de 14 pays membres de l'Union africaine, à l'annulation des dettes détenues sur deux Etats membres de la ligue des Etats arabes, en l'occurrence l'Irak et le Yémen, pour un montant supérieur à 500 millions de dollars.
Un geste qui, indique le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, «intervient dans la continuité du soutien de l'Algérie à l'endroit des peuples arabes en particulier, dans les situations qui nécessitent des actions de solidarité immédiates, notamment comme appui à la reconstruction et aux efforts de développement économique et social». Comment appuyer des efforts de développement d'autres pays, au moment où en Algérie le front social est en perpétuelle ébullition, à commencer par la grogne dans le secteur de la santé? Aussi, d'aucuns se demandent comment le gouvernement décide-t-il de prêter au FMI et d'effacer les dettes de pays, sans la moindre consultation du Parlement et de la classe politique. Des mesures qui interviennent, paradoxalement, dans une conjoncture sociale des plus tendues.
A noter que l'Algérie a procédé depuis 2010 à l'annulation des dettes, d'un montant global supérieur à 902 millions de dollars, qu'elle détenait sur 14 pays membres de l'Union africaine (UA). Cette mesure, annoncée à l'occasion de la célébration du cinquantenaire de la création en 1963 de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA), a bénéficié au Bénin, au Burkina Faso, au Congo, à l'Ethiopie, à la Guinée, à la Guinée Bissau, à la Mauritanie, au Mali, au Mozambique, au Niger, à Sao Tomé et Principe, au Sénégal, aux Seychelles et à la Tanzanie.
Là aussi, il s'agit d'«un geste concret d'entraide qui s'inscrit dans le cadre de la solidarité africaine et illustre la volonté politique du gouvernement algérien d'assumer pleinement son engagement en faveur de la promotion économique et sociale du continent». Il est tout à fait normal de soutenir les efforts de développement en Afrique, mais faudrait-il encore songer à rationaliser ses dépenses, pour parer à toute éventualité, en cas de baisse subite des prix du pétrole.


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