img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P130610-17.jpg" alt="Les partis "saisonniers" de retour" / Devant le vide institutionnel, les «sanafir» investissent le terrain pour faire admettre que la vie politique existe. Ça bouillonne! La scène politique a été prise d'assaut ce week-end. Les partis sont venus en renfort. Disparus de la circulation depuis les dernières élections locales, les partis «saisonniers» reviennent pour garnir la vitrine. Devant le vide institutionnel, les «sanafir» investissent le terrain pour faire admettre que la vie politique existe. C'est le mirage qui se dispute avec la réalité. Fait inédit à relever, pour la première fois la scène politique s'emballe dans une conjoncture caractérisée par l'incertitude des lendemains. Des petits partis qu'on avait cru disparus reviennent à la charge. En prévision de la présidentielle de 2014, ces derniers mènent une campagne tambour battant. A neuf mois du rendez-vous, les petits partis affûtent leurs armes. Ce week-end, ils étaient nombreux à prêcher des discours concordants. Le président du parti Tadjamoue Amel El Djazaïr (TAJ), M.Amar Ghoul, a affirmé samedi dernier, à partir de Mila, que l'Algérie avait besoin de tous ses enfants et de la cohésion de son peuple pour être «immunisée contre les tentatives d'ingérence étrangère». S'exprimant lors d'un meeting des militants de son parti à la maison de la culture Moubarek El-Mili, M.Ghoul a estimé que l'Algérie «ne peut être bâtie par une seule personne ni par un seul parti, encore moins par une seule institution». M.Ghoul a exhorté les partis politiques à unir leurs efforts et à se hisser «à la hauteur du capital historique du pays». Il a estimé que la totalité des partis politiques n'encadrait que 10% de la population, d'où, a-t-il dit, la nécessité de s'investir davantage dans la mobilisation des hommes «conscients et responsables». S'élevant contre ceux qui «veulent marchander avec le pays», M.Ghoul a souligné que l'Etat- nation pour lequel aspire l'Algérie «se fonde sur l'homme, principal moteur du développement et de la sécurité». Le président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), M.Mohamed Saïd s'est également mis de la partie. A partir de Djelfa, le ministre de la Communication a estimé que l'Algérie vivait une étape difficile «au vu de ce qui se passe dans notre environnement immédiat et à nos frontières». «La situation est cruciale car nous vivons dans une zone perturbée par plusieurs facteurs connus, dont notamment les enjeux stratégiques en présence à nos frontières australe et orientale», a-t-il déclaré lors d'un meeting de son parti, qu'il a animé. Selon lui, il y a des pays qui ne veulent pas que notre pays soit stable. Il a relevé que l'Algérie «leur a donné une leçon en matière de vigilance et de patriotisme, car la situation est demeurée stable en dépit des problèmes existants, tels que ceux liés au logement, à l'emploi, à la corruption et autres contraintes qui ne peuvent être résolues que dans un climat stable et sécurisé». Le même jour, le coordinateur général du parti des jeunes (PJ), M.Hamana Boucherma, a estimé samedi à Menaâ (Batna), que la légitimité populaire constituait la «véritable garantie de la force de l'Etat et de la démocratie». S'exprimant sur la présidentielle, au cours d'une conférence de wilaya qu'il a présidée, M.Boucherma a déclaré que le «changement réel et le développement véritable ne peuvent être concrétisés sans une fusion entre la volonté du peuple souverain et source de pouvoir et un gouvernement jouissant de la légitimité populaire». Le secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine (ANR), M.Belkacem Sahli, a appelé samedi à Alger à «la réécriture du préambule de la constitution», de façon à y introduire l'expérience de 50 ans d'indépendance, particulièrement les événements de la décennie noire vécue par l'Algérie.» La Constitution actuelle comprend un préambule intitulé «la nation algérienne, de l'époque numide à la Révolution nationale» qui ne mentionne pas l'expérience de 50 ans d'indépendance, particulièrement les événements de la décennie noire, a indiqué M.Sahli, à l'occasion de la première conférence nationale sur la promotion de la participation de la femme dans l'action politique. Par ailleurs, le président du parti El Karama, M.Mohamed Benhamou, a affirmé à Skikda, que son parti présentera un candidat à la prochaine élection présidentielle. M.Djamel Benabdeslam s'est penché sur la question syrienne. Lors d'une conférence consacrée à la question, M.Benabdeslam a assuré le soutien de son parti à la volonté du peuple syrien et ses aspirations à des «réformes politiques profondes» et des élections «libres et régulières».