Le transporteur algérois n'est toujours pas sorti de la zone de turbulences Il reproche à l'actuel DG par intérim de violer l'une de ses revendications essentielles. Le syndicat de l'entreprise publique de transport urbain et suburbain (Etusa) monte au créneau. Il reproche à l'actuel DG par Intérim de violer l'une de ses revendications essentielles, à savoir l'invitation à la table des négociations du bras droit de l'ex-directeur général de l'entreprise, récemment poussé à la porte de sortie par les travailleurs. En effet, et dans un communiqué adressé à notre rédaction le syndicat d'entreprise explique: «le 25 juin dernier, convié à une réunion portant sur l'évolution de la situation conformément aux promesses tenues par le DG par intérim, le bureau du syndicat s'est offusqué de se voir soumis à un préalable inopiné qui est celui d'accepter la présence à la table de dialogue du bras droit de l'ex-directeur général et maître d'oeuvre de la faillite de l'entreprise. Cela est synonyme de piétinement de l'une des revendications essentielles des travailleurs.» note encore le communiqué qui poursuit en annonçant la décision de suspendre le gel des actions prises lors de la conférence des délégués syndicaux récemment réunis, c'est-à-dire le 18 juin dernier. Pour rappel, le syndicat avait auparavant et au sommet de la crise l'intention d'empêcher le directeur général et ses collaborateurs d'accéder à l'entreprise, mais ils s'est rétracté après que la direction eût accepté d'ouvrir le dialogue, avait précisé le secrétaire général du syndicat de l'Etusa, Kharoubi Mohamed dans une déclaration. Au terme du point de presse tenu par le syndicat pour annoncer son mouvement de grève, le directeur général par intérim, Rachid Aouzane a invité les syndicalistes à la table du dialogue. M.Aouzane s'est dit alors disposé à écouter les préoccupations des travailleurs, affirmant son «engagement à révoquer les collaborateurs de l'ex-directeur général installé après son arrivée à la tête de l'Etusa». Les syndicalistes ont ensuite accordé au directeur général de l'Etusa un délai d'une semaine pour répondre aux préoccupations des travailleurs, sachant qu'il a été désigné par le ministère des Transports pour gérer l'entreprise pour une durée de 20 jours en attendant l'installation officielle d'un nouveau responsable de l'entreprise. Un responsable chargé de l'organique, M.Aït Medjane Kamel, a fait savoir que les travailleurs exigent le départ du directeur général de l'Etusa ainsi que le staff technique. Leur plate-forme de revendications comprend également la mise en oeuvre de la convention collective de 1997, notamment l'article 101 qui stipule que le salaire de base des travailleurs ne peut être inférieur au Snmg estimé à 18.000 DA. Selon Aït Medjane, l'ancien directeur général se refusait à tout dialogue avec les travailleurs, mais s'est contenté, après le mouvement de grève conduit par les travailleurs en octobre 2012, de mettre en oeuvre la prime de panier sur la base d'un salaire de base estimé à 13.000 DA bien qu'ayant signé un accord en janvier dernier portant calcul de la prime en fonction du salaire de base. M.Aït Medjane a relevé des «pratiques illégales» occasionnant des pertes pour l'entreprise dont le ministre des Transports, Amar Tou a été informé. Une commission d'enquête a été installée à cet effet.