Les forces héliportées interviennent au quotidien assurant la couverture sécuritaire des frontières. Une tentative d'infiltration a été repoussée au Sud. Quarante-huit heures après la neutralisation d'un drone aux frontières algéro-maliennes, à 130 km de la commune de Timyaouine, les forces de sécurité ont réussi au courant de la nuit du samedi à dimanche à mettre fin aux agissements d'un groupe terroriste composé de trois éléments dont un libyen et un tunisien aux frontières algéro-tunisiennes. Les trois assaillants à bord d'un véhicule tout-terrain ont tenté de pénétrer sur le sol algérien via El Oued en empruntant la localité de Aïn Refna. Les forces de sécurité qui avaient lancé leur action sur la base de renseignements, ont récupéré un important lot d'armes et de munitions et du matériel technologique. Deux terroristes ont été abattus, alors que le troisième sera pris vivant. Cette intervention militaire intervient quelques jours après celle menée à Illizi quand les forces de sécurité réussissaient à repousser une infiltration d'un groupe terroriste composé d'une dizaine d'éléments, en provenance de la Libye. Le renforcement du dispositif sécuritaire dans la bande frontalière sur des milliers de kilomètres et la stratégie de lutte adoptée par les forces de l'Armée nationale populaire et les GGF donnent visiblement des résultats probants. Des milliers de soldats sont mobilisés en la circonstance, de jour comme de nuit, le long des frontières Est, appliquant le principe de la coordination sécuritaire basé sur le recoupement et la vérification des renseignements. Les forces héliportées interviennent au quotidien assurant la couverture sécuritaire des frontières. En tout, le nombre de soldats sur terrain entre les frontières Est et Sud-Est a été revu pour atteindre aujourd'hui les 23 000 militaires dont des unités des forces spéciales. Les services de sécurité ne font pas face uniquement aux groupes terroristes affiliés à Al Qaîda au Maghreb, mais aussi aux narcotrafiquants et la contrebande. Cela dit, l'Algérie n'avait pas attendu le pire pour prendre des mesures au profit de l'intégrité de son sol. Dès les premiers signes de la crise en Tunisie et notamment en Libye, les autorités militaires mettent en application un dispositif d'urgence. L'Algérie avait bien raison de prendre des précautions anticipées d'où aujourd'hui la maîtrise du contrôle du terrain. Selon des sources sécuritaires la plus grande menace provient de la Libye dont les terroristes ne reculent devant rien pour s'introduire avec des armes sur le territoire malgré les coups multiples qu'ils subissent. Il ne passe pratiquement pas un seul jour sans que l'ANP et les GGF n'enregistrent une tentative subversive des groupes armés composés d'au moins trois nationalités, plus particulièrement de nationalité libyenne. Leur objectif est soit de faire circuler les armes au profit des résidus du Gspc terrés encore dans les maquis, soit de recruter au profit de Djabhat Al Nosra qui active en Syrie. Selon des informations, au moins 53 terroristes natifs de l'Algérie ont pu être transférés par des réseaux vers la Syrie. Certains sont identifiés et fichés selon des sources concordantes.