Les forces de sécurité restent vigilantes L'Algérie qui a mobilisé des moyens colossaux, aussi bien sur le plan humain en dépêchant plus de 6000 soldats, que sur le plan matériel, entend défendre l'intégrité de son territoire par un dispositif solide. Même si aucun événement sécuritaire particulier n'a été relevé au niveau des frontières, la situation demeure tendue, notamment à l'ombre de la montée spectaculaire du mouvement salafiste tunisien, Ansar Al Charia allié d'Al Qaîda au Maghreb islamique, qui appelle publiquement au jihad et à combattre les forces de sécurité, en déclarant une guerre ouverte au gouvernement. Conscient de la menace que constitue ce mouvement, le directeur général, commandant de la Garde nationale tunisienne, le général Mountaser Essakouhi s'est déplacé mardi dernier à Alger pour rencontrer son homologue, le général-major Ahmed Bousteila, commandant de la Gendarmerie nationale. Au programme, outre le partenariat et la coopération bilatérale au profit de plusieurs domaines d'intérêt commun, les deux responsables sont tenus d'aborder le contexte sécuritaire aux frontières pour dégager les modalités d'une collaboration dans la lutte contre le terrorisme et la stratégie à défendre pour contrecarrer la progression des terroristes sur le terrain et surtout la mise en oeuvre d'un dispositif coordonné entre les deux parties au niveau du tracé frontalier. L'Algérie qui a mobilisé des moyens colossaux, aussi bien sur le plan humain en dépêchant plus de 6000 soldats, que sur le plan matériel, entend défendre l'intégrité de son territoire par un dispositif solide devant isoler les terroristes qui tentent de s'infiltrer à l'écart des frontières. Selon des sources sécuritaires, «l'intégrité du territoire est une ligne rouge». Cette visite intervient au moment où les forces héliportées de l'Armée nationale populaire mènent des opérations de pilonnage, au sud de Khenchela, au nord des wilayas d'El Oued et Tébessa et à l'est de Biskra contre des abris de terroristes localisés par l'ANP suite à des révélations de l'un des terroristes arrêté il y a plusieurs semaines, comme rapporté dans l'une de nos éditions. C'est aussi opportun de rappeler, qu'au cours de ce mois, pas moins de 10 individus ont été arrêtés en possession d'armes aux frontières Est en provenance de la Tunisie. La stratégie suivie par les forces de sécurité, basée sur l'exploitation du renseignement opérationnel et matérialisée par une coordination bien ficelée entre les unités spéciales et les GGF, a d'ailleurs permis de repousser plusieurs tentatives d'infiltration depuis la Libye via la Tunisie, le Maroc et le Mali. Néanmoins, des groupuscules soutenus par des contrebandiers impliqués dans le trafic de drogue et qui semblent jouir d'une certaine complicité continuent d'exister. Ils se manifestent par des attaques contre les forces de sécurité, notamment la Gendarmerie nationale, tentant vainement des coups médiatiques. La dernière attaque remonte à mardi dernier où un groupe composé de 15 terroristes avait tenté de faire évader des prisonniers escortés par un convoi de la gendarmerie à Illizi. La riposte fulgurante des gendarmes a contraint les criminels à prendre la fuite. Les forces héliportées dépêchées en la circonstance, sont sur la trace de ce groupe. Après une paix relative arrachée dans la douleur durant des années de lutte contre ce phénomène survenu durant une période cruciale marquée par la fin de la guerre en Afghanistan, d'où le retour de plusieurs de ceux qu'on appelle les moudjahidine, l'Algérie aura vécu les affres d'un terrorisme barbare. Aujourd'hui encore, elle continue d'y faire face dans un contexte politique controversé et dont les instigateurs pressés, a priori, de pleurer sur le cercueil du chef de l'Etat, ne sont que les défenseurs par excellence de la thèse de «qui tue qui» sous sa nouvelle formule appelée «le printemps arabe», mais, que le peuple algérien, désormais bien averti refuse. Ceux-là mêmes au service de l'impérialisme s'imaginent être les propriétaires de l'Algérie qu'ils ont vendue hier et veulent voler aujourd'hui. Ils s'imaginent être les mieux placés pour parler au nom des Algériens dont le pays a été le premier à pâtir du terrorisme, qu'ils ont soutenu ouvertement en mettant en cause l'ANP, suivi par la Libye, la Tunisie, l'Egypte et la Syrie grâce aux sous-traitants de la démocratie impérialiste que sont les salafistes et les Frères musulmans.