Accusés d'avoir formé une association de malfaiteurs, contrebande internationale de produits pyrotechniques, agissements contraires à la législation et au règlement de change et au mouvement des capitaux, corruption et non-dénonciation, faux et usage de faux de documents de commerce officiels, activité dans le commerce, sans local et fausses déclaration. Une batterie de chefs d'accusation, retenus par le juge d'instruction, prés le tribunal de la wilaya de Skikda à l'encontre d'une dizaine de mis en cause dont un opérateur économique et deux autres membres de ce réseau de contrebandiers. Le magistrat a, en outre, placé sous contrôle judiciaire des cadres des Douanes et le directeur d'Algérien Golf Banc, dont le siège est à l'est du pays. Par ailleurs, on apprend de source judiciaire, qu'un mandat d'arrêt a été émis à l'encontre du propriétaire de la société, responsable de l'importation des produits pyrotechniques, dont le siège est à Hong Kong, et un élu de l'APC de Sidi Aïssa, dans la wilaya de M'Sila, impliqués, selon les données de l'enquête et l'instruction. Rappelons que ce scandale, avait été mis au jour, sur informations parvenues aux services sécuritaires faisant état de la présence de quatre conteneurs bourrés de produits pyrotechniques. Travaillant en étroite collaboration avec la police des frontières et un représentant de la direction des Douanes, le contrôle avait été opéré sur un cargo battant pavillon de la République de Chine, qui avait transité par le port de Malte. Après avoir découvert 3840 cartons de March cracker, des produits pyrotechniques hautement dangereux, soigneusement dissimulés, derrière 412 rouleaux de tissu de tapisserie. Une marchandise importée avec des documents d'affranchissement douaniers, d'un registre du commerce d'une tierce personne. Les conteneurs avaient été scellés par le procureur de la République près le tribunal de Skikda. Une tentative pour sortir les quatre, après avoir cassé les scellés, avait été déjouée par les services sécuritaires, qui ont ouvert une enquête sur les responsables impliqués dans la délivrance d'autorisations de sortie, avec de faux rapports de contrôle. L'investigation diligentée par les services sécuritaires s'est soldée par, comme rapporté dans le dossier de l'instruction, au démantèlement d'un réseau de contrebande international impliquant des opérateurs économiques et des cadres d'institution névralgique de l'Etat. Par ailleurs, la mise sous contrôle des douaniers et le directeur de la banque ont fait l'objet d'un appel introduit par le procureur de la République, près le procureur général de la cour de Skikda, à l'effet d'annuler le contrôle judiciaire pour leur placement sous mandat de dépôt, les considérant, tout autant complices dans cette affaire que les autres mis en cause.