Depuis une semaine, les artères de la ville des Genêts sont pleines à craquer. Les soirées de Ramadhan emballent la ville de Tizi Ouzou. Depuis une semaine, les artères de la ville des Genêts sont pleines à craquer. Les plus âgés ne se souviennent pas avoir vécu un mois sacré aussi animé que cette année. Une nuit de week-end en ville s'avère donc nécessaire pour s'apercevoir de l'ampleur de cette nouvelle tendance. Quelques temps après l'appel à la rupture du jeûne, les premiers commencent à sortir. Il suffit de quelques minutes pour que le décor change et le rythme aussi. L'animation s'installe. Les magasins ouvrent. Les cafés se remplissent de monde. Les pizzerias et les salles familiales également. Les trottoirs grouillent. Au niveau de la Maison de la culture, les familles s'entassent aux portails pour assister aux soirées animées par des artistes venus de divers horizons. Toutes les générations se retrouvent autour d'un gala ou d'une pièce théâtrale au niveau du Théâtre régional Kateb-Yacine. En effet, cette année, l'animation ramadhanèsque est revenue dans ce lieu longtemps resté fermé. Cette même tendance à apporter son édifice au bien-être des citoyens qui veulent passer de bons moments après le ftour, est également partagée par les responsables de la mairie de Tizi Ouzou. Ce week-end, beaucoup de familles tizi-ouzouennes ont assisté à un spectacle présenté jeudi dans la soirée par la troupe théâtrale Lewham. Hier également, la salle de ce lieu culturel a été agrémentée par Silyouna, spectacle présenté par l'association culturelle Tadukli. Sur la grande esplanade du Théâtre régional, l'animation est bon enfant. Les familles en ont fait une sorte de terrasse pour partager des moments de convivialité, histoire d'attendre le début du spectacle. De son coté, la mairie de Tizi Ouzou a concocté un programme artistique sous les étoiles. La placette de l'Olivier, située au centre-ville abrite des galas artistiques grandeur nature avec une pléiade d'artistes. Jeudi, Youcef Guerbas, Larbi Youva et Samir Sadaoui ont mis de l'ambiance durant la soirée. Un public très nombreux est venu les applaudir. En fait, plusieurs placettes ont été choisies pour accueillir l'animation à l'instar de Tizi Ouzou, Oued Aïssi, Redjaouna et Tala Athmane. Enfin, il est à noter que le Ramadhan, cette année, a apporté beaucoup de nouveaux réflexes. Les gens sortent en masse, contrairement à un passé récent où seuls les hommes se permettaient d'aller manger dehors du kalbalouz. Les plus modérés se laissaient accompagner par les enfants. Aujourd'hui, ce sont des familles qui animent la ville, assistent aux galas et rentrent dans les salles familiales. Il est vrai aussi que le dispositif mis en place par les services de sécurité pour assurer la quiétude des citoyens y est pour beaucoup. La forte présence, mais discrète, de la police a réellement poussé la peur à changer de camp.