La guerre des sitcoms continue sur le petit écran algérien et plus particulièrement sur l'Entv. Depuis trois jours, la série tant attendue de Djaâfar Gassem Dar El Bahdja a fait son entrée dans la grille de Ramadhan. La direction de la programmation de l'Entv qui a réussi dans la production des feuilletons dramatiques avec le succès Assrar El Madhi et la production des shorts programmes comme Hkaytek Hkaya 2 ou encore Taxi produit et réalisé par Mohamed Sahraoui, trouve des difficultés à placer un bon sitcom sur la chaîne la plus regardée des Algériens A3. Ainsi, après avoir misé sur le sitcom, Mac Didine dès le premier jour de Ramadhan, le service de programmation s'est très vite rendu compte du ratage de cette série qui compte tout de même une pléiade de grands comédiens et acteurs. La mauvaise qualité de l'image et l'absence d'histoires très drôles, a fait que la direction de la production a décidé d'enlever la série de la grille de la chaîne A3 et de la remplacer, dans un premier temps, par la série Djarti, produite par la boîte Syxti2, filiale de l'agence Allégorie. La série est très bien réalisée, une belle image et surtout une brochette de bonnes comédiennes: Fatima Hlilou, Mina Lachter, Malika Belbey et Anya Louanchi qui ont réussi chacune avec son charme et son talent, à séduire les téléspectateurs algériens. Mais la conception de la série n'a pas capté un grand public, car toutes les scènes sont fixées sur les balcons, ce qui est parfois ennuyeux pour un téléspectateur qui est habitué à des scènes dans des endroits clos. Toujours à l'affût du bon produit, la direction de la programmation accélère alors la diffusion de la série de Djaâfar Gassem Dar El Bahdja qui était prévue pour la deuxième semaine du mois sacrée. Finalement, la série est diffusée à la fin de la première semaine du Ramadhan. Mais contre attente, la série produite par SD BOX n'a pas tenu toutes ses promesses. Malgré un casting de rêve conduit par la talentueuse Biyouna, la série Dar El Bahdja a effectué un démarrage timide. Dans les trois épisodes déjà diffusés, Biyouna n'est exploitée que quelques minutes et Farida Saboundji que quelques secondes. Toute la série est concentrée sur les jeunes de cette maison algéroise. La série qui était censé reprendre le concept de Dar Sbitar s'est peu à peu transformée en une copie ramadhanesque de Switchers. Surtout que certains comédiens ont déjà joué dans cette série, comme c'est le cas de la nouvelle égérie du petit écran algérien, Souhila Maâlem. Toute la série était concentrée durant les trois premiers épisodes sur le jeune couple Maâlem Ahmed Dalel. Les deux thèmes exposés dans ce début de série étaient les harraga et la drogue. La scène mettant en scène Biyouna totalement en vapes après avoir cuisiné des sardines avec de la cocaïne à la place de la farine, a totalement choqué les téléspectateurs algériens qui attendaient une idée plus originale et surtout plus familiale en ce mois sacré de Ramadhan. Certains mauvaises langues ont déclaré: «Après avoir vu Biyouna saoule sur France 2, voici Biyouna droguée sur l'Entv!». Certains proches de la production de SD Box affirment que le meilleur est à venir, mais le démarrage de la série est raté. Malgré sa bonne intention, son talent et son énergie à produire une série à la hauteur des attentes des téléspectateurs algériens, Djaâfar Gassem a été, une nouvelle fois, «trompé» par ses scénaristes (qui ne sont pas à la base des créateurs d'histoires). On espère que Dar El Bahdja se rattrapera dans les prochains épisodes et sauvera la production de sitcoms de la Télévision nationale. [email protected]