Comme il fallait s'y attendre, le premier jour de Ramadhan les télévisions algériennes étaient chargées. La multiplication des écrans pour le téléspectateur algérien était difficile à suivre. Avec 10 télévisions privées (Ennahar TV, Echourouk TV, Djazaïria TV, Hogar TV, L'index TV, Al Atlas TV , Dzair TV, Samira TV, Djurdjura TV, Numiques News TV) et cinq télévisions publiques (Entv, Canal Algérie, A3, TV4 et TV 5) le téléspectateur algérien avait du mal à fixer son choix. Dès le premier jour, il fallait établir un programme ou zapper à outrance. Pour de nombreux Algériens, le choix était beaucoup plus facile quand il y avait une seule télévision ou trois déclinaisons. Quel est donc le programme qui a marqué les premiers jours de Ramadhan ? D'emblée ce sont les shorts programmes qui tirent leur épingle du jeu. La série comique Hkaytek hkaya 2 est encore plus rigolote que la première saison. Dommage que cette production de qualité qui avait été diffusée juste après El Adhan, l'année dernière soit diffusée avant, cette année. La société Alégorie, producteur de cette série a surtout tout misé sur sa deuxième production dans ce Ramadhan, Djarti. Une série techniquement bien filmée, mais dont le concept filmique risque de ne pas plaire aux adeptes des décors rama-dhanesques. La majorité des scènes se déroule sur les balcons d'un immeuble. Une situation à l'italienne où le dialogue prend plus de place dans la série. C'est d'ailleurs le seul sitcom qui marque sa présence les deux premiers jours de Ramadhan sur l'Entv. La série Mac Didine, n'a pas pu tenir la dragée haute à la série Imarat Hadj Lakhdar diffusée sur Echourouk TV et qui a, une nouvelle fois, marqué sa présence sur le PAN (paysage audiovisuel national), avec ses situations loufoques. L'autre sitcom qui a marqué l'audience de la 1re et 2e journée de Ramadhan, c'est Yazayen Sahtek, réalisé par Karim Khedim et diffusé sur Al Atlas TV. La différence entre l'ancienne série et l'actuelle version est frappante. D'abord, par l'utilisation en masse des scènes extérieurs et ensuite en passant du genre sitcom à celui de feuilleton, puisque l'histoire possède une cohérence chronologique. Mais le plus étonnant dans ce sitcom, c'est l'arrivée de nouveaux comédiens dont le plus étincelant est celui qui joue le rôle de Kamel Bouakaz jeune. Pour le reste, le scénario n'est pas encore maîtrisé, laissant les comédiens donner libre cours à l'improvisation. Mais à côté de ses sitcoms, il y a la caméra cachée produite par Ennahar TV qui a fait sensation, puisque l'équipe d' Ennahar TV ont réussi à piéger la sympathique chanteuse kabyle Drifa et la sulfureuse star de l'Academy, Rym Ghazali. Une entrée en scène réussie pour cette télévision qui n'avait pas d'ambition d'audience en raison de son statut de télévision d'information. Ennahar TV produit également la série Zwawla, qui n'a pas encore décollé après la diffusion de ses deux numéros, alors que le sitcom Spy produit par Al Atlas TV a réussi son entrée dans le TOP TEN des meilleurs productions audiovisuelles des deux premiers jours. [email protected]