«Le cinéma algérien a commencé avec Lakhdar et s'est terminé par Lakhdar» Anonyme Alors que le Ramadhan entame sa deuxième semaine, les programmes de télévision continuent d'alimenter nos soirées ramadhanesques. Dans ce paysage feutré d'images et de divertissement, il y a une concurrence féroce entre les producteurs et les réalisateurs, afin d'imposer chacun à sa manière son produit sur la table des téléspectateurs. Ainsi depuis quelques années nous avons assisté à la bataille audiovisuelle entre Hadj Lakhdar et la Famille Djemaï. Cette année le même producteur Lakhdar Boukhers et le duo Sid Ahmed Gnaoui et Djaâfar Gassem s'affrontent à coups de sitcoms interposés et pour la première fois sur deux chaînes différentes, l'Entv et Echourouk TV. Lakhdar Boukhers et le duo Sid Ahmed Gnaoui et Djaâfar Gassem ou Studio LAK et SD box sont deux monstres audiovisuels créés du temps de HHC. Imposés par leur public et leurs relais au niveau de la télévision, ces deux producteurs sont devenus les acteurs incontournables du Ramadhan. Depuis plus de 10 ans, Sid Ahmed Gnaoui et Djaâfar Gassem se sont imposés dans la grille de Ramadhan à travers Timgad Prod puis SD Box en produisant trois saisons de «Nass Melah City» et de «Djemai family», deux caméras cachées et un feuilleton dramatique. «Qahwt Mimoun» est la 10e production de SD box dans la grille de Ramadhan. Une présence à la télévision à la Benbouzid, qui irrite certains producteurs et qui relance la question sur le choix des mêmes producteurs pour le prime time. Contrairement à Lakhdar Boujhers et à Riad Redjdal qui se sont séparés de l'Entv et malgré l'échec de Djemaï 3 et la polémique qui s'en est suivi, SD box a gardé sa place dans le Prime time au chaud sur l'Entv. Même si Qahwet Mimoum, production propre rachetée par l'Unique à SD box, n'a pas eu le succès escompté. Techniquement propre, Djaafar Gassem, continue de faire des parodies et des reprises de situations similaires pompées sur d'autres productions privées européennes. A mi-chemin entre H et caméra café, Qahwet Mimoun pêche par le manque d'humour et l'absence d'un véritable comique. Mustapha Ghir Hak n'a pas tenu ses promesses et n'a pas saisi l'occasion pour remplacer la forte présence de Souileh et d'Aristo en brouille avec SD box depuis Djemaï 3. C'est les personnes secondaires comme les deux vieux (du Muppets show) ou encore le serveur et le petit garçon qui apportent fraîcheur et divertissement à la série. Le meilleur épisode demeure celui de la mendiante et celui de Messi (Khmessi), qui ont réussi à combler le vide du scénario. De son côté, Hadj Lakhdar, revient au petit écran après une année d'absence, mais cette fois sur une chaîne concurrente Echourouk TV. Reprenant le principe qui avait fait sa force, Imarat El Hadj Lakhdar récupère son public qui n'est pas centralisé à Alger. Contrairement à SD box, il n'a pas investi dans le décor et les effets spéciaux, il a préféré investir dans les comiques qui font le succès de son sitcom. L'apport de ses gendres Omar et Saïd joué avec brio par Bouakaz étincelant avec son kabyle arabisé et de Kouider, ont donné beaucoup de gaieté à la série malgré le manque de dialogue et une forte improvisation. Apparemment, la guerre audiovisuelle entre Hadj Lakhdar et SD box continuée sur tous les fronts. To be continued. [email protected]