Les mouvements de contestation à répétition des joueurs ont perturbé le travail entamé depuis le mois de juin dernier risquant de jouer un mauvais tour aux Harrachis. Le club banlieusard d'El Harrach, qui participera pour la première fois de son histoire à la Ligue des champions d'Afrique la saison prochaine, connaît une crise financière des plus ardues au point que les joueurs sont arrivés à boycotter les entraînements pour la troisième fois en un mois dont le dernier remonte à mercredi dernier pour afficher leur mécontentement. D'ailleurs le coach harrachi, Boualem Charef, s'est vu contraint de ne rien dire et d'accepter cet état de fait avant de juger sévèrement les responsables harrachis qui n'ont pas tenu leur parole. Pas plus tard qu'il y a trois jours, le président Laïb affirmait que les joueurs seront réglés jeudi. Or, justement, c'est ce qui ne s'est absolument pas fait. A son arrivée au stade de Mohamadia (Alger) pour préparer l'équipe, le coach Charef assiste sidéré à la situation du boycott des entraînements. Ce qui a fait sortir le coach de sa réserve en fustigeant les dirigeants: «Je dois dire qu'au niveau des joueurs et du staff, nous avons tous fait le maximum, tout le monde y a mis du sien pour que tout se passe plus ou moins bien, mais il y a des choses qui nous dépassent et qui ne dépendent pas de nous, mais de la direction dont la gestion est catastrophique. Mais, poursuit-il, au point où les choses sont arrivées, je trouve que c'est anormal et je me demande si ces gens veulent vraiment le bien du club ou s'ils sont là pour rien. Malheureusement, le résultat est que tous ces problèmes cassent notre travail et c'est l'équipe qui payera toutes ces perturbations, c'est tout simplement malheureux et dommage...», conclut le coach d'El Harrach. Mieux encore, les joueurs de l'USM El Harrach ont même boycotté le match amical contre le RC Kouba puisqu'ils ne se sont pas présentés sur le terrain du stade 1er Novembre Mohammadia (Alger) pour donner la réplique en amical aux Koubéens jeudi passé en soirée. Du coup, la rencontre a été annulée. Mais, le vice-président M.Cherfaoui se serait présenté juste après le départ des joueurs avec des chèques d'un montant total de 1,6 milliard de centimes pour les remettre aux joueurs. L'USMH, qui a été, comme devenu coutumier, la première formation de l'élite à reprendre les entraînements en vue du prochain exercice, est en train de connaître une intersaison agitée, à cause notamment de ce problème financier. Les mouvements de contestation à répétition des joueurs ont perturbé le travail entamé depuis le mois de juin dernier, risquant de jouer un mauvais tour pour les coéquipiers du gardien de but international, Azzedine Doukha lors de la saison à venir. Et aux dernières nouvelles, la direction de l'équipe harrachie a promis à nouveau de régulariser ses joueurs à partir de dimanche prochain, après l'encaissement de la première partie de l'argent du récent transfert de son attaquant Baghdad Bounedjah vers l'ES Sahel de Tunisie, estimée à 250.000 euros. Et, justement les joueurs, qui sont rentrés chez eux pour passer le week-end avec leurs familles respectives, devront reprendre les entraînements dimanche ou lundi prochain.