Ce n'est un secret pour personne au sujet des relations qui ont souvent caractérisé les rapports entre les supporters des Crabes du MO Béjaïa et ceux de la JSM Béjaïa. Deux galeries qui ne se sont jamais «supportées» mutuellement, leadership-oblige. La capitale des Hammadites est aujourd'hui, à l'instar de plusieurs grandes cités du pays, comme Constantine, Oran, et surtout Alger, une ville qui est à son tour représentée par deux clubs de football, et non des moindres. En effet, pour la première fois, la belle ville côtière chère à la Soummam et à la petite Kabylie, sera présente en championnat professionnel de ligue 1, non pas seulement grâce à la JSM Béjaïa, mais aussi par la volonté du MO Béjaïa qui vient de réaliser le rêve de ses milliers de fans, issus pour la plupart d'entre eux de la Vallée, et des environs de Béjaïa. Yemma Gouraya peut désormais être fière de ses deux clubs-fanions. Malheureusement, le dernier match amical livré par la JSM Béjaïa, est complètement sorti de son contexte, au point où l'entraîneur en chef de la JSMB, en l'occurrence Noureddine Saâdi, s'est vraiment senti le devoir de mettre très sérieusement en garde les jeunes supporters des deux clubs sus-cités. L'antagonisme dont ont toujours fait preuve entre les galeries de la JSM Béjaïa et du MO Béjaïa, ne date pas d'aujourd'hui, mais bien depuis la nuit des temps. Des clubs rivaux de très longue date, il en existe un peu partout en Algérie, à l'instar du CSC et le MO Constantine, le MSP Batna et le CAB, le MCO et l'ASM Oran, l'ES Mostaganem et le WAM, ou bien encore le MCA et l'USM Alger. A une certaine époque aussi, la ville de Sétif avait comme représentants parmi l'élite, l'USM Sétif et l'ESS. Tous ces clubs que l'on vient de citer, ont vraiment marqué le football national, notamment à l'occasion de derbys qui ont souvent fait la fierté de leurs villes respectives. Il est utile de rappeler à nos amis Bougiotes, qu'ils soient de la JSMB ou bien Mobistes, qu'une cité comme Béjaïa mérite à son tour d'être citée en exemple, comme cela est toujours le cas pour la capitale, lorsque le Mouloudia et l'USMA s'affrontent. Le football ne peut être nullement un facteur de division, encore moins source de violence entre deux clubs d'une même ville. Les supporters de l'USMA et ceux du Mouloudia d'Alger, en sont aujourd'hui le meilleur exemple sur lequel il est temps désormais que les Béjaouis méditent. La JSMB et le MOB sont pourtant deux clubs issus d'une même famille, et jusqu'à preuve du contraire. Noureddine Saâdi n'a nullement tort de condamner fermement ce qui s'est passé au stade de l'Unité Maghrébine, ou bien dans certaines artères de la ville entre les supporters du MOB et ceux de la JSMB. En agissant de la sorte, certains jeunes ont donné une image hideuse de leur cité, au moment où Béjaïa s'apprête à être présente en force au niveau de la ligue 1. Une chance que peu de villes ne pourront peut-être jamais s'offrir. La violence n'a jamais rien résolu car la haine ne peut que détruire ce sport-roi qui a malheureusement été mis aux oubliettes, d'autres villes qui faisaient la fierté de leur région, et qui ont presque totalement disparu de la scène footballistique et sportive. Alors si les jeunes de Béjaïa veulent «tuer» le football bougiote, ils porteront un grand préjudice à la JSMB et au MOB. Il est vraiment grand temps que les sages de ces deux ténors de la Soummam, se manifestent, sinon, le stade de l'Unité Maghrébine va finir par faire fuir tous les véritables amoureux du MOB et de la JSMB.