Devant l'accumulation des déchets ménagers à tout bout de champ, favorisée, comme de coutume durant les jours de fête, des habitants de la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou, incommodés par les montagnes d'ordures qui ont envahi leurs quartiers, n'ont rien trouvé de mieux que de procéder, sur place, à l'incinération des détritus. Durant les deux journées de l'Aïd El Fitr, le même «spectacle» s'offrait à la vue dans les quartiers La Tour, des Amyoud, des 2000 et 600 Logements et à la cité la Carrière. En effet, des colonnes de fumée s'élèvent dans le ciel et emplissent l'environnement d'odeurs nauséabondes qui se dégageaient de déchets en combustion, après avoir fermenté des jours durant sous un soleil de plomb. Outre les bruits d'explosion de bombes de (flytox) sous l'effet de la chaleur, ces incendies prennent parfois une envergure incontrôlable, en se propageant dans les herbes sèches recouvrant les espaces verts, qui ne sont jamais pris en charge, faute d'organisme approprié pour leur traitement. Depuis la fermeture de niches à ordures attenantes aux bâtiments de cette agglomération urbaine, les ordures ménagères «semées à tout vent» ont fini par donner lieu à une multiplication de dépotoirs sauvages, favorisée par l'insuffisance de bacs à ordures, malgré un programme de distribution mis en place par l'APC.