Les héros du feuilleton dramatique de ce Ramadhan sur l'Eptv: Imed Bencheni, Sara Lalam et Réda Laghouati L'ENTV (actuelle Eptv) toujours en force, offensive d'Echourouk TV et Ennahar TV, maintien d'El Djazairia TV et entrée en lice d'Al Atlas TV, Dzair TV et Samira Tv, la grille télé de ce ramadhan 2013 s'est distinguée par une grande diversité et surtout une rude concurrence. Après un mois de télévision, le bilan audiovisuel algérien est presque mitigé, mais moins catastrophique que les années précédentes. Sur plus de 150 programmes présentés sur une dizaine de chaînes, dix programmes seulement sont sortis du lot, soit presque un programme pour chaque chaîne. La télévision publique et quatre télévisions privées: Echourouk TV, Ennahar TV, El Djazairia TV et Dzair TV ont réussi à séduire les téléspectateurs algériens. Voici le bilan du paysage audiovisuel par chaîne: L'Eptv On attendait Dar el Bahdja de Djaâfar Gassem, c'est finalement le feuilleton dramatique Assrar el madi de Bachir Sellami qui a remporté un franc succès durant ce mois sacré de Ramadhan sur l'Eptv. Sur 70 programmes présentés par la télévision publique, quatre programmes ont remporté un succès sur la télévision publique, le reste des productions n'ont fait que la maintenir sur le podium. L'ancien directeur photo, Bachir Sellami qui a réussi sa conversion dans le monde serré de la mise en scène et a même réussi l'exploit d'effacer le feuilleton réalisé par un spécialiste du genre, Amar Tribèche, avec sa production dramatique Nour el fedjr. Assrar el madi qui a bénéficié d'une bonne programmation sur l'A3 avec un casting jeune et une mise en scène rythmée a réussi à capter, selon une étude de sondage, plus de 7,2 millions de téléspectateurs chaque soir durant le mois sacré. Un succès qui a poussé le service de programmation à recaler Nour el fedjr juste après Assrar el madi sur Canal Algérie, durant les deux dernières semaines de Ramadhan pour essayer de capter le reste des téléspectateurs algériens volatils. Mais à l'approche de l'Aïd, le petit écran se vide juste après 22h. Venu dix jours après le Ramadhan et se terminant dix jours avant l'Aïd, le feuilleton comique de Djaâfar Gassem n'avait pas assez de temps pour s'installer en haut du podium des productions les plus regardées des Algériens. Malgré un bon casting et une mise en scène très soignée, la série comique Dar el Bahdja a souffert d'un problème récurrent de scénario, ce qui a poussé SD Box à ne produire que 11 épisodes sur les 15 numéros qui étaient prévus au départ avec la direction de l'ex-Unique. La série de Djaâfar Gassem a même été dépassée par la série Djarti produite par Allégorie, qui a été classée comme la deuxième production la plus regardée après le feuilleton Assrar el madi, avec une moyenne de 5 millions de téléspectateurs par jour. Dans la soirée, l'Eptv a réussi à garder le cap d'une bonne audience avec son feuilleton arabe Khaybar, qui a été regardé par pas moins de 4 millions de téléspectateurs sur A3. Les émissions de divertissement telles que Comédia fun, produite par Ameur Bahloul a remporté également un grand succès avec Souileh en star. Echourouk TV La première télévision privée algérienne off-shore a réalisé de bons scores durant ce mois sacré. La septième saison de Imarat Hadj Lakhdar a placé la télévision de Ali Fodil en tête des audiences de ce mois sacré. Même si la série n'a pas eu le succès escompté, elle a bénéficié d'une bonne programmation (c'est le premier programme diffusé sur le paysage audiovisuel algérien). La série a été regardée selon une étude, par environ 6 millions de téléspectateurs algériens. Un autre sitcom a réussi à se placer dans le top five des productions les plus regardées par les Algériens Hkayatkoum réalisé par Nassim Boumaïza. Le programme Caméra interpol qui avait eu du succès l'année dernière n'a pas beaucoup séduit, mais a réussi à se placer dans le top five 10, dépassé par la Caméra cachée d'Ennahar TV. Une troisième série comique a tenu ses promesses sur Echourouk TV Zhar makench avec Mina Lachtar qui a réussi à garder son public de l'année dernière. Ennahar TV La chaîne d'information de Anis Rahmani a réussi à prendre sa part du marché audiovisuel durant ce mois sacré, à la grande colère de certaines télévisions généralistes qui avaient investi des milliards pour garnir leur grille de programmes. Ennahar TV qui a présenté quatre shorts programmes pour une durée d'une heure trente maximum a finalement frappé un grand coup avec sa caméra cachée Rana hkamnek. Ce programme de 10 minutes a réussi à se placer parmi les trois programmes les plus regardés par les Algériens après Assrar el madi d'A3 et Immara Hadj Lakhdar d'Echourouk TV. El Djazairia TV Le feuilleton El Koub oua el ikab de Messaoud Laïb sur lequel la télévision de Riad Rejdal et Karim Kerdache avait misé pour ce mois sacré de Ramadhan a déçu. C'est finalement le programme satirique Jornan El Gosto, qui a sauvé El Djazaria TV du naufrage audiovisuel. Ce programme qui revoit à sa manière l'actualité politique a même remplacé le traditionnel JT de 20h de l'ex-Unique. Plusieurs ministres, artistes et des présidents étrangers sont caricaturés par l'équipe de Jornan El Gosto. Le programme qui était regardé par une moyenne de 3 millions de téléspectateurs par jour, est suivi par l'élite et les adeptes de la politique-fiction. Les auteurs ont, contrairement à l'année précédente, excellé dans la parodie et sont même allés jusqu'à mettre en scène le Président et son frère. Dzair TV La télévision du groupe Haddad qui n'a pas voulu entrer dans la course des programmes pour ce Ramadhan, a sauvé sa saison avec le sitcom Dar Bob. Et pourtant, le tournage de ce sitcom comique pris en charge par une bande de jeunes a débuté un jour avant le Ramadhan. Le défi a été finalement levé. Dar Bob réalisé par Akram Djeghim a réussi à séduire les téléspectateurs algériens et fait découvrir les talents de comédien de Djamil, le chanteur confirmé du groupe Djmawi Africa. A mi-chemin entre les sitcoms américains Friends et Mon oncle Charlie, la série Dar Bon a séduit par sa fraîcheur, son humour moderne et sa qualité artistique. Le tout servi par une brochette de bons comédiens, à l'image de..... Noël Imène ou encore de Merouane Boudiab qui porte le tee-shirt de Simpson et qui a écrit le scénario de la série. Dzair TV a également présenté avec le programme El Pais, une émission originale avec un décor top, même si l'animateur Kamel Dynamite est resté «has-been». Dzair TV a également capté l'intérêt des téléspectateurs en diffusant des films américains à partir de minuit. La programmation de deux films de Clint Eastwood, Lettres d'Iwo Jima et Mémoires de nos pères sur la guerre dans le Pacifique, a été suivie par de nombreux téléspectateurs algériens. Al Atlas TV La télévision de Tarek Yahiaoui et Hichem Bouallouche a commencé quelques mois avant le Ramadhan, mais n'est pas arrivée à séduire les téléspectateurs algériens. Ses programmes n'apparaissent dans aucun sondage réalisé par les institut de sondage durant les deux premières semaines du mois sacré. On attendait le sitcom Zayen Sahtek» réalisé par Karim Khedim, c'est finalement le programme très léger de Abdelakder Secteur qui a le plus de succès sur Al Atlas TV. Mais également les deux shorts programmes Spy avec Mustapha Ghir Hak mais surtout Camélia avec Mina Lachtar qui, à elle seule, a réussi à meubler et occuper l'espace du petit écran d'Al Atlas TV. Si son feuilleton Khaybar a été battu de quelques heures par l'Eptv, l'ancien feuilleton de Mohamed Aziza Leilet Skout el khelifa, diffusé juste avant El Adhan a été suivi par quelques adeptes de l'histoire. Hogar TV Contrairement à sept autres télévisions, Hogar TV n'a pas produit de séries ni de feuilletons algériens. Cette télévision au programme anarchique s'est contentée de faire des reportages sur le quotidien des Algériens et à diffuser des programmes religieux. Fidèle à sa tradition de diffuseur de films cinéma et de séries, Hogar TV a diffusé durant le mois de Ramadhan, un feuilleton iranien doublé en arabe, sans pour autant montrer le visage des gens du Livre Saint. L'index TV La télévision privée de Constantine n'a pas pu concurrencer, faute de moyens, les grandes machines des télévisions de la capitale et c'est contentée de la diffusion de quelques reportages sur la vie des Algériens durant le mois sacré. Samira TV Lancée à peine quelques semaines avant le début du Ramadhan, la chaîne privée algérienne de Samira Bouzouya n'a diffusé que des émissions culinaires durant tout le mois sacré. Ce qui ne l'a pas empêché de capter quelques amoureux des plats algériens et de se faire un public. Un paysage audiovisuel algérien diversifié Alors que les sondages du mois sacré ne sont pas encore tombés, la tendance est désormais connue, la télévision publique a gardé sa position de leader dans le drama algérien, le divertissement et le feuilleton arabe, suivie de près par Echourouk TV qui a réussi à placer trois programmes comiques, alors qu'Ennahar TV, El Djazaria TV et Dzair TV ont réussi à placer chacune un programme de qualité ou du moins, appréciable. Si on devait faire un bilan de la production algérienne en matière de quantité, on dira que sur les 150 programmes présentés, seule une dizaine a réussi à capter le téléspectateur algérien, et que dans l'ensemble, finalement, tout le monde y a trouvé son compte.