Près de 40 personnes impliquées dans ces événements ont été arrêtées par les forces de sécurité. La ville de Bordj Badji Mokhtar (Adrar) a connu des affrontements d'une rare violence, depuis mardi soir. De graves affrontements ont éclaté entre deux tribus dans cette ville frontalière (2200 km au sud d'Alger) avec le Mali, faisant au moins six morts et plusieurs dizaines de blessés, dont quatre dans un état grave, selon les forces de sécurité algériennes. Après ce lourd bilan, Abdelkader Bradaï, secrétaire général de la willaya d'Adrar a souligné que «le respect de la loi et le maintien de l'ordre seront imposés et la justice appliquée», tout en démentant tout lien entre ces échauffourées qu'il a qualifiées de «fitna» et la gestion du dossier des sinistrés des dernières intempéries, dont la prise en charge se poursuit «normalement». Cité par l'APS, le wali d'Adrar, Ahmed Abdelhafidh Saci, avait affirmé que ce conflit tribal (communautés targuie et arabe, ndlr), qu'a connu la ville de Bordj Badji-Mokhtar, a été provoqué par la tentative d'un individu de voler un magasin, avant que la situation ne dégénère en échauffourée entre les proches du propriétaire du commerce et ceux de la personne impliquée dans la tentative de vol. Le wali a tenu, jeudi matin, une autre rencontre de concertation, au siège de la daïra de Bordj Badji-Mokhtar, avec les différents acteurs de la société civile locale, afin d'appeler à «la sagesse, à faire prévaloir le dialogue et la raison, à rejeter la violence et à se consacrer au développement de cette région frontalière». Un calme précaire régnait, hier à Bordj Badji Mokhtar, ont indiqué les services de la wilaya d'Adrar, ajoutant que 40 personnes impliquées dans ces évènements ont été arrêtées par les forces de sécurité. Les personnes impliquées dans ces évènements «condamnées par la population locale» ont été interpellées par les forces de sécurité et remises à la justice, ajoute la même source. Les autorités locales poursuivent leurs démarches auprès des différents acteurs de la société civile locale pour régler ce conflit. Le déploiement des forces anti-émeute à travers les points névralgiques de la ville a contribué à une normalisation progressive de la situation et un calme précaire règne actuellement, selon la même source. Enfin, il est à se demander où est l'Etat dans cette région? N'est-ce pas à lui d'assurer la sécurité avec un effectif sécuritaire qui a quintuplé?