Moins de deux semaines nous séparent encore de la rentrée scolaire 2013-2014, mais déjà les 120 000 adjoints d'éducation et administrateurs sont sur le pied de guerre pour accueillir les 8 millions d'élèves et les 320 000 enseignants qui vont les encadrer. Fixée cette année pour le 8 septembre, la rentrée scolaire approche à grands pas pour les 8 millions d'élèves des trois paliers et les 320.000 enseignants qui vont les encadrer et les accompagner dans leur scolarité. En effet, plus que 11 jours nous séparent de cette importante échéance qui coïncide avec l'arrivée de 12 346 nouveaux enseignants qui effectueront, à l'occasion, leur baptême du feu. Afin de bien la préparer et les accueillir dans de bonnes conditions, les élèves et le corps enseignant, la tutelle a mis en place un dispositif marqué par une série de rencontres de concertation des directeurs d'éducation des régions centre, est, ouest et sud du pays. Alors que la rentrée pour les enseignants a été fixée pour le 3 septembre, la reprise pour le personnel administratif a été avancée, elle, au dimanche 1er septembre. D'ailleurs, c'est à ce dernier qu'échoit «l'organisation de l'année scolaire, la préparation et la finalisation de l'emploi du temps des enseignants et des élèves et la prise en charge des inscriptions scolaires, des lycéens et collégiens, qui s'étaleront du 2 au 5 septembre». La gestion pédagogique des établissements scolaires, la lutte contre l'absentéisme chez le corps enseignant et le personnel administratif, le rendement scolaire, la qualité de l'enseignement, la distribution du livre scolaire et la prime du même nom accordée aux enfants nécessiteux, ont été passés au peigne fin pour préparer une rentrée dans les meilleures conditions. Classée parmi les pays qui ont fait de l'éducation et de l'enseignement une priorité, voire une préoccupation majeure, l'Algérie a réussi un véritable coup de force en assurant un enseignement à tous les enfants en âge d'aller à l'école. Devenu obligatoire depuis l'indépendance, l'enseignement est dispensé dans toutes les villes et communes du pays, y compris dans les contrées les plus reculées, afin d'éradiquer l'analphabétisme et préparer nos enfants aux tâches d'édification nationale et défis qui les attendent. En dépit de certaines tares et contraintes qui ralentissent les élèves dans leur apprentissage et progression, l'enseignement dispensé au niveau des trois paliers est d'assez bonne qualité. Il n'y a qu'à voir le nombre de candidats qui réussissent à l'examen de passage en première année moyenne, au brevet de l'enseignement moyen ou au baccalauréat de l'enseignement secondaire pour le vérifier. Dans les années 1970, le pourcentage de réussite au Bac était très faible, atteignant à peine les 25%, alors qu'aujourd'hui, il dépasse très largement les 50%. Même avec les irrégularités qui ont entaché les épreuves du Bac 2013 au niveau de nombreuses wilayas, le pourcentage de reçus a dépassé la barre des 45%. Et c'est précisément pour éviter que de tels incidents ne se renouvellent, que la tutelle a établi une feuille de route qui n'est autre, qu'un contrat-programme, destiné aux directeurs de l'éducation de wilaya. Au nombre des nouvelles mesures, figure le cartable qui doit être moins lourd à porter pour ne pas affecter la santé des élèves, particulièrement ceux du premier palier. L'allègement des horaires au niveau du cycle complémentaire et le renforcement des matières essentielles avec l'introduction des travaux dirigés pour l'arabe, le français, l'anglais et les mathématiques qui seront désormais enseignés par groupe afin que» l'élève assimile mieux les cours dispensés», constituent aussi une nouveauté et participent de la volonté des responsables de l'éducation de booster l'enseignement, en insistant sur la méthode et la pédagogie. De même que la répartition du temps scolaire et des heures de classe afin de ne pas trop lasser les élèves et altérer leurs sens et facultés de concentration. S'agissant des tests d'évaluation, il est recommandé l'annulation des devoirs de contrôle qui doivent être remplacés par des devoirs d'interrogations mensuels et d'une composition pour chaque trimestre. Dans la feuille de route, il est aussi question de formation et de mise à niveau afin de mieux préparer l'enseignant et le rendre plus performant.